J'ai écrit en ce début d'année Résolutions ! pas de résolutions mais des actions Des paniers à Vauban.
Aussi, dans la foulée de ce chapitre "actions", une nouvelle action ! Je me suis abonnée (c'est gratuit) à Poezibao. Probablement certains d'entre vous connaissent ce site de poésie : www.poezibao.typerad.com
Alors voilà, c'est très chouette, depuis mon abonnement, tous les jours, j'ai droit à ma p'tite page d'anthologie permanente, poèmes ou réflexions sur la poésie ou la littérature.
Là, je ne résiste pas à vous faire un copié-collé du texte ci-dessous tellement celui-ci m'a fait jubiler !
Georges Perros (1923-1978) était-il un peu devin pour avoir si parfaitement refléter ma pensée par rapport au prix Goncourt 2010 ? Non, je crois plutôt qu'il faut croire que l'actualité des prix se succède dans le même état d'esprit !
(...) "Ce serait très bien, la littérature, si les lecteurs comprenaient un jour ce que c’est. Pas du tout. Un type qui écrit deux cents pages sur sa veulerie, sa saloperie, sa médiocrité, son néant, allez, on lui file le prix Goncourt. Quel talent ! Le type est content. Le talent sauve tout. D’où cette nuée de terribles, d’imbéciles heureux qui couvrent les catalogues d’éditeurs grâce à la faculté qu’ils ont de dire qu’ils n’existent pas. Si on savait lire, on serait stupéfait de l’aveu d’imbécillité de la plupart de nos auteurs actuels. Ils crient leur vide et on leur trouve du talent, voire autre chose. Tout ça parce qu’on ne sait jamais. Si on loupait un Miller, un Genet, un Kafka, vous vous rendez compte ! Cette peur fait publier, rend publiable, 80 % de notre littérature actuelle."
Georges Perros