Vous la préférez comment ?
Habillée de violet ?
Blanche au coeur bleu ?
Ou plutôt en dégradé de rose ?
"La beauté sauvera le monde"
(Fedor Dostoïevski)
Vous la préférez comment ?
Habillée de violet ?
Blanche au coeur bleu ?
Ou plutôt en dégradé de rose ?
"La beauté sauvera le monde"
(Fedor Dostoïevski)
Attentats à Moscou. Des femmes qui se sont fait exploser. Trouver les mots pour décrire l'horreur ? Commenter la folie, parler de ce phénomène qui amène un être humain à supprimer de la vie ? Journée internationale de la femme .
Une nausée remonte dans ma gorge. Impossible aujourd'hui. J'ai plutôt envie et c'est une forme de réponse de vous poster une parabole envoyée par ma chère Nicole des Collines.
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Hier soir café philo du mois à la cave-bistrot "Le vin sobre".
Le sujet de la soirée : doit-on tolérer l'intolérance ?
J'ai fait quelques recherches avant de m'y rendre et suis tombée sur un article de François Housset (professeur de philosophie - rédacteur en chef adjoint du magazine
Socrate) portant le même titre.
En voici quelques extraits :
(...) "Le problème de la tolérance apparaît dans toute sa splendeur dès qu'on la voit se mordre la queue : celui qui tolère l'intolérance,
l'intolérable, tolère ce qu'il désapprouve et ce qui le menace. Ce n'est pas être neutre, c'est être complice : c'est accepter que le crime soit commis quand on aurait pu l'empêcher. C'est,
paradoxalement, approuver ce qu'on dit désapprouver, accepter dans les faits ce qu'on refusait en théorie, donc se rendre responsable par son consentement. Perverse licence pouvant conforter
chacun dans son incivisme, dans son immoralité, dans ses erreurs !"...
(...) "A l'impertinence, ajoutons encore l'inconscience : l'intolérance est un moyen d'exister. Je me pose en m'opposant. Je ne suis une conscience qu'en dépit des autres, et qu'en leur donnant
tous les torts."...
(http://www.philovive.fr)
- Conclusion de la soirée :
Soyons vigilants, rien n'est jamais définitivement acquis dans une démocratie, gardons notre esprit critique, on ne peut pas tout tolérer parce que, comme il est écrit dans la Déclaration des
Droits de l'Homme "la liberté de chacun s'arrête où commence celle des autres".
"La seule raison légitime que puisse avoir une communauté pour user de la force contre un de ses membres est de l'empêcher de nuire aux autres
(...)"
John Stuart Mill. De la liberté
Hier soir comme tous les premiers lundis du mois de 18 h 30 à 20 h Café Philo au Vin
Sobre (tout un programme déjà...) 56 rue Négresko à Marseille.
Thème de la soirée : Le bonheur (autre vaste programme)
D'abord l'étymologie du mot : bonheur = bonne fortune = équilibre corps/esprit
Et d'un premier tour de table, 30 personnes tout de même, ressort que le bonheur aurait un côté durable... alors que le plaisir serait éphémère.
Le bonheur est fatalement une sensation... une association entre plaisir et vertu... une expérience optimale de vie...
Et voici philosophes, grands penseurs et même chanteurs de tous les temps convoqués !
Qui veut le bonheur doit le saisir tout de suite. (Laurent le
Magnifique)
Si l'on bâtissait la maison du bonheur, la plus grande pièce en serait la salle d'attente (Jules
Renard)
Je suis le capitaine de mon âme ( Nelson
Mandela)
Le bonheur est un idéal trop vaste pour exister (Kant)
Le bonheur ? L'art
d'être heureux, le devoir d'être heureux. ((Alain)
Et encore :
Gainsbourg : Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve...
Brassens : Le temps d'apprendre à vivre il est déjà trop tard...
Ah le bonheur ! Pour moi autant de bonheurs que d'individus sur la terre.
Le bonheur ? Plutôt une somme de petits bonheurs à cueillir au jour le jour d'instant en instant. Le bonheur ! Ici et maintenant si je le décide...
Pour finir j'userai moi aussi d'une citation dont la définition me plaît bien, elle est de Saint-Augustin : le bonheur, c'est de continuer à désirer ce qu'on possède.
www.levinsobre.com
Quelques citations de Vladimir Jankélévitch
(31/08/1903 – 10/04/1985)
L’homme est infiniment grand par rapport à l’infiniment petit et infiniment petit par rapport à l’infiniment grand ; ce qui le réduit presque à zéro.
Comment
des années si courtes se fabriquent-elles avec des journées si longues ?
Si tout est permis, rien n’est permis.
- L’ironie
L'urgent, c'est le pressant avenir
immédiat, le futur en train de se faire au présent.»
- Extrait d'une interview dans Le Monde - 10 Décembre
1971
C'est en plein tintamarre qu'il faut prêter l'oreille au chuchotement imperceptible de Dieu.
-
Quelque part dans l'inachevé
Quand vous faites un séjour à Hauteville, (Ici ) l'ashram d'Arnaud Desjardins, vous devenez si vous le souhaitez "un ami d'Hauteville" et
à ce titre vous recevez 4 fois par an La lettre d'Hauteville : le bulletin d'information de l'ashram, un moyen de garder le contact.
Dans la dernière lettre reçue en début de cette semaine figure des lettres inédites de "Swamiji" que nous devons à
Daniel Roumanoff (Un inventaire à la Prévert et... Alzheimer ) qui s'est toujours
préoccupé de conserver la parole et l'enseignement du sage indien mort en 1974.
L'extrait suivant me paraît en concordance complète avec l'introduction d'hier au texte "Moral sous zéro".
"(...) Soyez toujours conscient de ceci : il n'y a pas d'autre moyen d'avancer sur le chemin de la connaissance que de s'appuyer sur la vérité.
La vérité a deux caractérisques :
1/ Tout est changement. Tout est instable et mouvant, rien ne reste sous une seule et même forme ; vous devez, par conséquent, accepter joyeusement toute situation dans laquelle vous vous
trouvez. Quand vous êtes placé dans une situation particulière, elle ne peut pas être annulée. C'est un mensonge de demander : « pourquoi cela est-il arrivé de cette façon ? » ou de souhaiter : «
cela eut été préférable si ce n'était pas arrivé de cette façon ». Ce qui est arrivé est arrivé ; ce qui peut être fait maintenant, c'est d'essayer d'agir contre, si c'est nécessaire, après
l'avoir d'abord accepté. Le plaisir et la peine, la prospérité et l'adversité, les hauts et les bas, l'union et la séparation, la naissance et la mort, la bonne santé et la maladie, tout
arrivera, l'un après l'autre. Tout désir d'abandonner l'un et de prendre l'autre est une erreur. Vous devez accepter joyeusement tout ce qui vous arrive, à un moment donné, et être ou agir selon
ce que demande la situation.
2/ Chacun est une entité séparée ; chacun est différent, personne d'autre n'est comme vous. Aucun endroit n'est semblable à un autre. Agissez
après avoir pris connaissance de la situation et de la personne avec qui vous êtes en contact ! Ce qui est nécessaire est ceci : voyez exactement comme elle est et agissez en conséquence : c'est
inutile et incorrect de s'attendre à ce que quelqu'un d'autre soit comme vous-même souhaitez qu'il soit. La nature de chacun est différente ; chacun aimerait agir selon sa nature particulière ;
le désir de voir selon ce que vous préférez est une erreur ; avancez de manière délibérée.
Essayez toujours de vivre selon les deux aspects de la vérité. alors jamais, en aucune circonstance, votre esprit ne deviendra agité ; il restera rempli de béatitude.
Les paragraphes ci-dessous sont extraits de l'entretien "Sans temple ni tombeau" de Bernard
Sichère avec Alain Pusel paru dans la revue Area N° 18 au printemps 2009.
"Si le monde court à l'abîme, l'individu peut encore revenir à lui-même. Du grand marché forcené à la présence
sensible du divin, le philosophe Bernard Sichère rappelle ce qui se joue entre l'homme et son destin. Qu'est-ce donc qui se manifeste à nous, occulté par la terrible glu du social ?"
................
"- Le terme de destin - excepté dans la tragédie - que désigne-t-il ?
- Le destin, c'est ce qui est envoyé à chaque homme pour être un homme, c'est ce qui lui est envoyé pour parvenir à accomplir son être. Ce
n'est pas forcément Zeus ou Dieu-le-Père qui vous l'envoie ! Vous naissez un jour dans un endroit de la terre, à l'intérieur d'une histoire antérieure à la fois collective et unique, qui vous
pose une question et cette question, c'est le destin. Le destin n'est pas une fatalité. Oedipe incarne la figure négative du destin et surtout la mauvaise réponse. M'insurger contre le
destin et m'imaginer que je suis plus fort que lui... S'imaginer qu'on est plus fort que l'Etre... Il s'agit au contraire de trouver le point d'accord avec ce qui vous est envoyé et d'inventer
votre propre réponse.
- Peut-on dire que ce destin est comme un don ?
- Mais oui ! A chacun est envoyé un certain trésor de paroles, et votre existence sera l'ensemble des
réponses que vous allez donner à ce trésor initial. Qui est au départ, essentiellement, la parole des parents. Voyez la psychanalyse qui est athée et qui reconnaît la dimension fondamentale de
cette parole-là. Ou ce que Proust a pu en dire. Ce langage n'est pas le langage de la communication, mais celui de la signification. L'enfant questionne sans cesse parce que sans cesse quelque
chose, qui s'appelle l'Etre, l'appelle et qu'il a besoin de trouver la réponse. La vie d'un enfant entre un et quatre ans est torrentielle, il y a une telle accumulation de messages venant du
dehors ! Il est en permanence entre l'émerveillement et la douleur. Et puis, en grandissant, on oublie cela et le social vient boucher les trous. Le social est de la glu qui nous
empêche, chacun, d'accéder à notre singularité. De continuer à questionner et à répondre."
.........................
« Prenez un mot, prenez-en deux. Faites cuire comme des œufs, prenez un petit bout de sens, puis un grand morceau d’innocence, faites chauffer à petit feu au petit feu
de la technique, versez la sauce énigmatique, saupoudrez de quelques étoiles, poivrez et puis mettez les voiles. Où voulez-vous donc en venir ? A écrire vraiment ? à écrire ? »
Jean-Michel
Caradec
Je reviens de l'ashram des trésors pleins les poches
La paix est au bout du chemin
C'est certain ce n'est pas pour demain
Mais je reviens
Des outils pleins les mains.
« Ce qui se passe, c'est que les évènements arrivent de l'extérieur, vous ne
vous laissez pas affecter par eux. Vous vous fermez. C'est pourquoi aucun changement ne se produit dans votre vie... En revanche, celui qui est affecté profondément par eux est obligé d'y faire
face. Il n'y a pas d'échappatoire.
Il perd ses illusions et se libère. »
(Swami Prajnanpad)
Sinon la météo ce matin à Marseille c'est :
fort mistral !
Bon, O.K. c'est une info à deux balles !
Mais parfois ça fait pas de mal de ne plus être dans le cérébral !