L'autre jour, dans une émission de radio sur Europe 1, j'ai entendu des chroniqueurs avouer qu'ils ne connaissaient pas "les 13 desserts" provençaux. L'un d'eux, a alors affirmé qu'il était au courant mais a ensuite débité un tissus d'erreurs !
Ce matin, justement, je viens de préparer ma liste pour aller acheter demain ses fameux 13 desserts.
J'ai pensé : " tiens, voilà l'occasion d'en parler sur mon blog", il n'y a peut-être pas que les chroniqueurs de Laurent Ruquier dans l'ignorance de cette coutume provençale dont l'origine se perd dans la nuit des temps !
Dans la plupart des familles, dans ces temps reculés, pour "Le gros souper" du 24 décembre on utilisait les produits du jardin. Le repas se terminait par les treize desserts souvent consommés seulement de retour de la messe de minuit.
- La "pompe" (à l'huile) en est le principal élément. On peut également la nommer "gibacié". Autrefois, elle était offerte par le boulanger à ses clients pour les remercier de leur fidélité. C'est un gâteau sacré parce que fait avec l'huile nouvelle provenant de l'olivier, arbre de paix. Sacré parce que ses fentes qui découpent la pâte ont la forme de l'Êtoile qui guida les bergers vers la crèche.
Ensuite sont toujours présents :
- Pommes, prunes, raisins, châtaignes grillées (fruits du verger conservés pour la
circonstance)
- Les quatre mendiants ainsi nommés à cause de leur couleur similaire à celle de l'habit des moines des quatre ordres mendiants.
Noix et noisettes portent la couleur des Augustins ; les figues celle des Franciscains ; les amandes correspondent à l'habit des Carmes ; les raisins secs à celle des Dominicains.
- Le nougat blanc et le nougat noir représentent les jours heureux et les jours sombres de l'existence.
- Les dattes et les oranges plus rares autrefois, sont cependant présents car ces fruits sont ceux qui ont nourris la Sainte Famille pendant la fuite en Égypte.
A ces fruits s'ajoutent d'autres friandises : melon confit, pâte de coing...
Les treizes desserts s'accompagnent de vin cuit.