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21 décembre 2009 1 21 /12 /décembre /2009 18:14


Hier avec Baptiste, nous avons installé la crèche.
La crèche... aussi loin que mes souvenirs remontent, je revois mes Noël d'enfance.
La semaine précédent le 25 décembre, ma mère orchestrait son cérémonial.

La crèche 001

Tout d’abord, chaque année, la visite à la Foire aux santons, sur les allées de Meilhan où nous choisissions un ou deux nouveaux petits personnages. Après, Maman descendait à la cave et en ramenait un gros carton. Précautionneusement, nous sortions une à une les figurines de leur papier de soie : le rémouleur, la poissonnière, le pécheur, le maire... Marie, Joseph...  le petit Jésus que l’on cachait derrière l’étable parce qu’il fallait attendre les douze coups de Minuit pour avoir le droit de le mettre entre ses parents, le bœuf et l’âne.
Sur un tapis de mousse, la crèche prenait place sur le buffet de la salle à manger.
Et tous les matins, à tour de rôle chacun des trois enfants faisait avancer de quelques centimètres un des trois rois mages.
Balthazar, Gaspard et Melchior ne devant arriver devant l'étable que le 6 janvier.

Tradition, tradition. Oui, il y a de superbes traditions qu'il ne tient qu'à nous de perdurer.
D'autant plus que pour moi la crèche célèbre certes la nativité, mais surtout un message d'espoir :
"Paix sur la terre aux hommes de bonne volonté". 
Ce n'est que plus tard que quelques hommes en ont fait une religion.

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20 décembre 2009 7 20 /12 /décembre /2009 11:03


Hier samedi, en mémoire d'Eric Aullen (voir l'article précédent "Un an déjà") et en présence du maire de secteur, plus de deux cent personnes se sont retrouvées devant la station service Agip pour inaugurer une plaque commémorative à sa mémoire.
Une solidarité qui faisait chaud au coeur.
Je voudrais maintenant revenir sur ce personnage de Milarepa cité à la fin de mon texte, un sage que tout le monde ne connaît pas forcément : un personnage qui m'a toujours fasciné par sa spectaculaire rédemption.

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Milarépa fut un maître renommé du bouddhisme tibétain qui vécut de 1040 à1123 ou selon d’autres sources de 1052 à 1135.


Milarépa naquit dans la province de Gungthang (ou Goungthang) à l'Ouest du Tibet. Son père mourut alors qu'il n'avait que sept ans. Les propriétés de la famille furent alors laissées au soin de parents qui maltraitèrent le jeune garçon, sa mère et sa sœur. La mère, ayant du mal à accepter leur situation, envoya son fils apprendre la magie noire afin de se venger de cette injustice.

Après avoir été instruit par un magicien, Milarépa causa d'abord la mort de trente cinq de ses ennemis, tués sous les décombres d'une maison qu'il avait fait s'effondrer, puis il provoqua un orage de grêle qui détruisit toute la récolte de céréales d’autres personnes leur ayant causé du tort.

Mais, quelques temps plus tard, il se mit à regretter ses actes néfastes. Ne mangeant plus, ne dormant plus et n'ayant plus  goût à la vie, il rechercha alors un Maître bouddhiste afin de neutraliser ce karma négatif qu'il avait accumulé.

C’est ainsi qu’il devint disciple d’un Maître et traducteur tibétain célèbre : Marpa.

Marpa eut l'intuition qu'il avait affaire à un être au destin exceptionnel qui deviendrait son successeur. Il n'en montra cependant rien et, connaissant les méfaits passés de son disciple, il s'affaira d'abord à tester la volonté de son élève et à le purifier de ses crimes passés. Ainsi, il imposa à Milarépa des épreuves considérables afin de le préparer à recevoir instructions et enseignements.

Il lui demanda par exemple de construire seul différentes tours en pierre, de formes variées (ronde, carrée, triangulaire...) et à chaque fois il reprochait à Milarépa un défaut dans la construction et lui ordonnait par conséquent la destruction de l'ouvrage et le repositionnement des pierres à leur place d'origine.
Durant ce temps, Marpa continuait à enseigner ses élèves, tout en excluant Milarépa. Celui-ci tenta d'obtenir des enseignements auprès d'un autre maître, obtint l'aide de Daméma, l'épouse de Marpa ... tout cela en vain, le sage refusant toujours de lui enseigner.
Totalement désespéré, Milarépa décida d'en finir avec sa vie de misérable et songea au suicide.
Marpa le devina et l'arrêta au dernier moment : l'élève avait purgé toutes ses fautes et était désormais apte à recevoir son enseignement.

Une fois cet enseignement dispensé, il envoya Milarépa pratiquer une retraite solitaire dans des grottes du Tibet.

Dans ces grottes de haute montagne le yogi pratiqua pendant de nombreuses années la méditation dans le plus grand isolement et maîtrisa les transmissions qu'il avait reçues. Il vécut ainsi dans le dénuement le plus total, ne portant qu'un léger vêtement de coton (d'où son nom de Milarépa, Mila le "ré-pa" ou Mila le vêtu de coton) et ne se nourrissant que d'orties sauvages, à tel point que - nous dit la tradition - son corps prit une teinte verte ainsi qu'on le voit sur de nombreuses peintures.

Il atteignit l'état d'éveil en une vie, commença à enseigner et devint célèbre pour ses chants poétiques, Les Cent Mille Chants de Milarépa. 

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21 octobre 2009 3 21 /10 /octobre /2009 08:28

 

D’aucuns m’ayant demandé ce que c’était que cette histoire de "pays où les ânes volent" suite à  l’article d’il y a quelques jours Ciao cher jardinier, ciao ! , il ne me reste plus qu'à essayer de vous conter la légende.

 

Il était une fois au début du XVIII ème siècle : Gonfaron un petit village de Provence, se préparant à fêter dans la joie son Saint Patron : Saint Quinis.
En ces temps là, toute fête religieuse comportait une procession. Celle-ci suivait un parcours précis dans les rues du bourg avant d’aboutir à la chapelle St Quinis. Les autorités avaient donc ordonné aux habitants de nettoyer le seuil des maisons bordant l’itinéraire du cortège.
Il se trouve qu’un Gonfaronnais renfrogné refusa tout net de balayer, laver, briquer devant sa porte.

La mémoire du village ayant retenu cette phrase historique : " Si Saint Quinis trouve le passage trop sale, il n'aura qu'à sauter par-dessus" ; certains ajoutent volontiers que le villageois revêche y alla également  d’autres interjections moins agréables à l’oreille…

La municipalité entreprit donc d’obtenir la propreté nécessaire par d’autres moyens. Et  la procession se déroula comme de coutume dans la gaieté et la ferveur.

 

A quelques temps de là, l’acariâtre  revenait de la campagne sur son âne et  descendait les pentes de la Carnaraute, appellation de la montagne dominant le nord de Gonfaron, quand sa monture, probablement agacée par des taons, se mit subitement à cavaler. Soudain,  elle quitta le chemin et  bondit en une sorte de vol plané au dessus d’un ravin, tandis que son propriétaire se retrouvait les quatre fers en l’air.
Bientôt connue de tous, sa mésaventure mit en joie le pays, chacun, chacune y allant de ce couplet :


"C'est bien fait, Saint Quinis l'a puni, son âne a volé"


Voici comment est née la légende du « pays où les ânes volent »

________________

Référence : : "Histoire Générale de la commune de Gonfaron des origines au XXème siècle" Louis BAUDOIN.


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17 septembre 2009 4 17 /09 /septembre /2009 11:47


Septembre : saison des vendanges et des vins nouveaux.

Tchin !

 

Dans la cuve pas complètement remplie pour éviter tout débordement, le vin bouillonne et fait du bruit. On appelle cela le bouillage. La cuve sera remplie progressivement, le terme approprié est : l’ouillage.

Ouillage bouillage

 comme une ritournelle 

à travers les âges

 

Dans la cuve inox ou plus rarement à présent le fût de chêne, le vin va fermenter jusqu’au premier soutirage des dépôts les plus grossiers. Selon les circonstances, surtout les années de forte acidité des moûts, sera pratiquée ensuite la fermentation malolactique ; le but de l’opération étant d’éliminer la saveur acide de la boisson.

Malolactique, la tactique rime avec didactique. Mais aussi avec... diabolique !
C’est que cette transformation chimique ou l’acide malique se métamorphose en acide lactique sous l’action de bactéries spécifiques procède d’une sorte d’alchimie, ne croyez-vous pas ?

L’étape suivante consistant à clarifier le liquide, il s’agira de faire un sort définitif aux particules résiduelles dommageables pour les arômes.

Pour délayer le breuvage, le "coller" l’homme a successivement essayé toutes sortes de manières d’agir : de la colle de poisson (si fait !), de la gélatine, du sang (glup !), du blanc d’œuf, de la craie (beurk !) de la bentonite (un type d’argile)…

De nos jours le vin est le plus souvent filtré selon deux méthodes : soit il est passé au-dessus d’un mélange de micro-organismes marins, soit il est passé au-dessus d’un filtre-à-plaques  muni d’un papier spécifique.


Pressurage, fermentations, assemblage nous parlent d’inventivité, de rigueur, de patience, de goût du travail bien fait. Mais dans ce diable de savoir là dont l’aboutissement se nommera Gewurztraminer, Premières-côtes-de-bordeaux, Bandol, Cassis ou Vin de Champagne, ne trouverait-on pas aussi quelques traces de sacré : l’alliance du matériel et du spirituel ?

Dans la Bible, Noé est le premier vigneron. Noé étant évidemment un personnage éminemment intéressant. Mais c’est un autre sujet !

Ici me trotte dans la tête une pensée. Comment, bien avant que Noé ne se mette à cultiver ses trois vignes, l’idée vint-elle à un homme ?

Comment 6000 ans avant J.C. l’idée de faire d’une liane sauvage poussant sur les arbres du Caucase une plante cultivée a-t-elle germé dans le cerveau d’un géorgien ?

Etait-ce le fruit d’une vraie réflexion longuement mûrie ou bien un beau matin, un jus fermenté dégoulinant d’une grappe tombée a-t-il déclenché dans l’esprit du caucasien la théorie subite que ce jus là était une boisson extraordinaire ?

Un bénéfique accident de la nature en quelque sorte comme pour notre bonne vieille tarte Tatin.

Cependant, croyez-vous que notre géorgien inspiré a tout de suite réalisé que sa trouvaille lui procurerait l’ivresse ?

 

Maintenant, faisons un grand bond historique pour nous retrouver vers 1670 à l’abbaye Saint-Pierre d’Hautvillers. A nouveau je me pose la question : fruit d’un raisonnement mathématique ou coup de pot la naissance de notre célèbre vin pétillant dans les caves de la dite abbaye ?

A l’époque les bouteilles étaient bouchées avec de l’étoupe. "Dom Pérignon rechercha un moyen plus esthétique et surtout plus propre." *

La légende raconte qu’il pensa alors faire couler de la cire d’abeille dans le goulot des bouteilles pour obtenir une herméticité parfaite. "Mais plusieurs semaines après le bouchage certaines bouteilles se mirent à exploser"

Ce serait donc bien le hasard qui se serait manifesté en premier...
Certes, mais ensuite notre moine avait le choix. Il aurait très bien pu laisser tomber, ne pas rechercher d’explications au phénomène, ne jamais découvrir que "la cire d’abeille contenait du sucre et que ce sucre avait manifesté une fermentation à l’intérieur des bouteilles d’où leur soudaine effervescence… "

Seigneur…

 

Un dernier bond dans l’histoire pour nous retrouver à l’heure actuelle. Je consulte mon Micro Robert et je lis : la fiction est un fait imaginé et les sciences un ensemble de connaissances générales. 

« Marions-les, marions-les » chantait Juliette Gréco à propos d’un petit poisson et d’un oiseau. O.K.

Prenons le fait supposé d’un côté et le moine possédant certaines connaissances générales de l’autre, célébrons leur union et rendons leur grâce.  Suite à leur communion, je savoure aujourd’hui à sa juste valeur une coupe où pétillent joyeusement en surface de fines bulles :

-    A votre santé blogueurs, blogueuses !

_________________________ 

  

* Jean-Michel Ducellier, Président de 1975 à 1994 de l’Union des Grandes Marques & Maisons de Champagne.

 


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7 juin 2009 7 07 /06 /juin /2009 18:43

La semaine dernière, une petite discussion avec des jeunes... et des moins jeunes à l'occasion du vote de ce dimanche pour élire nos eurodéputés m'a un peu laissée sur le flanc, si j'ose dire. Les convaincre de la nécessité de l'Europe, chacun votant pour qui il veut, n'était pas évident. Tous avaient l'air de croire que l'Europe était une idée très récente, n'avaient aucune vision du chemin parcouru, avaient tendance à rejeter tout en bloc sans analyser le positif et le négatif, d'autre part ignoraient totalement l'origine du nom Europe et n'avaient même jamais entendu parler du mythe pourtant fameux de l'enlèvement d'Europe par Zeus.
En définitive, peut-être que cette histoire n'est pas si connue. Aussi je vais vous livrer ci-dessous ma version.

Dans la mythologie grecque, Europe est une princesse phénicienne, fille d'Agénor roi de Tyr et de Téléphassa.
Devenue une jeune-fille d'une incomparable beauté, la voilà jouant sur une plage avec ses amies. Zeus le dieu tout puissant l'aperçoit du haut de ses nuages et tombe complètement sous son charme. 
Néanmoins un problème se présente : Hera son épouse est très jalouse. 
Le dieu suprême des grecs ayant plus d'un tour à sa disposition, il se métamorphose alors en taureau blanc pour échapper au regard d'Hera mais également afin de pouvoir approcher Europe sans l'apeurer...  
Le taureau vient ensuite se coucher aux pieds de la princesse. Les jeunes-filles dans la mythologie n'ayant à l'évidence aucunement peur de ces grosses bêtes à cornes. Notre ravissante princesse trouve l'animal si beau et si doux qu' avec ses compagnes elle l'orne de guirlandes. Et puis la belle jeune-fille, quoi de plus normal,  monte sur son dos.
Fatale décision, le taureau part à la nage vers la Crête.
 
Cependant la mythologie n'a rien de commun avec les contes de fées. Aussi l'histoire ne finit pas ainsi : " ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants".
Non, de cet enlèvement et de l'union qui suivit, naîtront seulement trois fils : Minos, Phadamanthe (qui deviendront juges des Enfers) et Sarpédon. 
Mais surtout dans la mythologie, les dieux sont à l'image des hommes, querelleurs, prétentieux infidèles et inconstants.
Zeus finit donc par se lasser de la l'exquise Europe et s'en débarrasse en la donnant comme épouse au roi de Crète : Astérion.


Mais c'est probablement à cette mythique princesse phénicienne que nous devons le nom du continent européen.

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