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17 septembre 2010 5 17 /09 /septembre /2010 17:38

 

Donc, si vous le voulez bien, nous allons continuer la visite du musée avec les collections se rapportant à l'économie dans la cité romaine d'Arles.

De la céramique, des amphores provenant d'Italie, d'Afrique, d'Espagne, mais aussi des maquettes très réussies nous permettant une plongée immédiate dans ce monde antique.

 

Provence-010.jpgPar exemple j'ai trouvé assez fascinante la reproduction de la meunerie hydraulique de Barbegal qui pouvait traiter de grandes quantités de blé et produire jusqu'à 4,5 tonnes de farine par jour.

Ingénieux ces romains hein ? L'eau était acheminée à la meunerie comme dans le reste de la ville par des aqueducs se poursuivant par un système de tuyauterie en plomb...

Bon, c'est sûr, personne n'était encore au courant que le plomb provoque du saturnisme...

 

Une série de vitrines évoque le cadre de vie des habitants à partir d'objets du quotidien retrouvés en fouille tels que des clefs, des dés, des osselets, des aiguilles...

Provence-009.jpgDans une des vitrines consacrées à la vaisselle de table, j'ai essayé de me représenter qui avait bien pu se servir de ce mortier imposant .

 

Mais pour piler quoi ?

En Camargue et en Crau se pratiquait l'élevage extensif de moutons comme en témoignent des vestiges de bergeries ; l'olivier, la vigne et le blé étaient cultivés. Alors pouquoi ne pas imaginer une arlésienne se servant de ce mortier pour concasser des grains de blé... servant ensuite d'accompagnement à un agneau rôti ?

Mais peut-être pouvez-vous imaginer une autre recette ?

 

 

  *** Suite de l'expo demain...

 

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16 septembre 2010 4 16 /09 /septembre /2010 11:52

 

Hier petite virée sur Arles, direction le musée départemental de l'Arles antique où se tient une exposition consacrée aux objets archéologiques  et autres vestiges retrouvés ces vingt dernières années au fond du Rhône.

Je dois dire que la liste des adjectifs pour décrire cette visite risque d'être longue, aussi je vais faire court : c'est ma-gni-fi-que !

Un seul reproche, la température beaucoup trop froide, évidente conséquence d'une climatisation à 15°, du bâtiment moderne conçu par l'architecte Henri Ciriani !

Plusieurs salles s'enchevêtrent sur différents thèmes : la préhistoire, la protohistoire, la cité romaine, le forum, le théâtre, le cirque, l'amphithéâtre, l'économie...

  

Provence-001.jpg ← Dans la salle consacrée à la cité romaine je tombe en admiration devant le couvercle du sarcophage d'une femme : Attia Esyche.

Et je retiens avec intérêt l'inscription figurant sur la face antérieure :

 

"Femme très irréprochable, Encolpius et Antonilla, ses héritiers à leur patronne".

 

 Ben... une sacrée épitaphe ! Bel hommage posthume à une femme honnête, sans défauts et bonne maîtresse !

 

Je m'accorde une autre longue pause devant la statue colossale Provence-003.jpg

d'Auguste.

Arles était redevable de son embellissement à Auguste, empereur romain connu d'abord sous le nom d'Octave ; d'où probablement la taille majestueuse de la statue qui mesurait trois mètres de hauteur du temps de sa splendeur... Quant à la beauté d'Auguste, un contemporain de l'empereur nous en fait une description fidèle :

  

"Sa beauté, dit Suétone, traversa les divers degrés de l'âge en se conservant dans tout son éclat, quoiqu'il négligeât les ressources de l'art. Il avait le visage tranquille et serein, les yeux vifs et brillants ; quand il regardait fixement, c'était le flatter que de baisser les yeux comme devant le soleil. Ses dents étaient écartées, petites et inégales, ses cheveux légèrment bouclés et un peu blonds, ses sourcils joints, ses oreilles de moyenne grandeur, son nez aquilin et pointu, son teint entre le brun et le blanc. Il avait la taille courte, mais ses membres étaient si bien faits, si bien proportionnés, qu'on ne pouvait s'apercevoir de son exiguïté qu'auprès d'une personne plus grande."

 

*** Suite de l'expo demain...

 

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9 septembre 2010 4 09 /09 /septembre /2010 12:09

 

divers-maison-et-environnement-088.jpg

Ce sont de grosses figues violettes, certains leur donnent l’appellation : marseillaises ! C’est la saison où elles éclatent de toutes leurs forces dans le jardin, où cueillir rime avec plaisir : celui de mordre dans le fruit mûr au goût muscat à souhait.  J’en raffole !

 

Ces figues-là ont une histoire.

Quand nous avons construit la maison, une bonne vingtaine d’années en arrière, nous avons fait beaucoup de travaux par nous-même mais aussi avec l’aide d’Amirouche, un maçon algérien.

Un jour, alors qu’il se préparait à couler la dalle en ciment de la terrasse, Amirouche avait dit à L’Homme :

-         Tsssssssssssss ! T’as pas d’arbres fruitiers dans ton jardin !

Il avait raison, mais la maison n’était pas finie, le jardin pas commencé ! On se débrouillait avec ce qui était déjà planté sur le terrain avant notre arrivée. L’algérien avait poursuivi :

-         Ti viens avec moi dans la rue à côté, on fait l'mur d'la maison abandonnée, y a un figuier magnifique, ji sais comment y faut faire des boutures !

Et il était vrai que les branches d’un énorme figuier débordaient d’un mur d’enceinte dans la ruelle d’à côté. D’ailleurs, à la bonne saison, il fallait faire attention où l’on posait ses pieds tellement le sol était jonché d’énormes figues éclatées.

 

Voici donc les deux compères partis faire le mur puis la cueillette ! De retour à la maison, Amirouche avait retaillé les branches coupées, puis les avait planté parmi notre haie en expliquant :

-                     Ti plantes avec trois doigts, ti as des figues dans trois ans ! Ti plantes avec cinq doigts, ti as des figues dans cinq ans !

 

Je dois avouer que j’avais assisté à la plantation en étant assez sceptique mais nous étions en plein mois de mars, dénommé mois des fous, c'était donc bien le moment de faire des choses un peu folles ! C'est ainsi que dix petites branches s'étaient retrouvées alignées en pleine terre, ma foi, on verrait bien !

 

Ma foi, c’est tout vu, elles ont toutes pris racine !!!

 

divers-maison-et-environnement-089.jpg

 

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16 août 2010 1 16 /08 /août /2010 10:01

 

C’est un vase vert qui joue les potiches ! Il trône dans le grand salon d’un hôtel de Menton.

Difficile de faire plus kitsch.

 

Menton-001.jpg

 

A vous avouer, pas franchement le style d’objet que je mettrais chez moi (déjà faut avoir la place) ! Mais, en même temps, un truc assez fascinant, vestige d’une époque révolue.

Je l’ai pris en photo sans vraiment savoir ce que j’en ferai. Puis j’ai pensé au potier qui l’avait crée, probablement dans les années 1900.

Et j’ai imaginé une histoire…

 

Le potier avait une épouse : totalement ravissante et assez volage ! En fait, non, pas volage, seulement aguicheuse, allumeuse, ne se lassant jamais de voir ses charmes agir, les hommes fascinés par son regard myosotis, ses boucles blond vénitien, son teint diaphane et sa taille de guêpe.

La belle était frivole mais fidèle.

Jusqu’au jour où un aristocrate russe frôlant les deux mètres, à la carrure athlétique et aux profonds yeux noirs vint s’installer dans la petite ville où elle résidait avec son potier de mari.

L’artiste et sa femme menaient une vie assez mondaine ! En vérité, le potier était apprécié des notables de sa cité et des environs. De ce fait ils étaient souvent convié à des dîners d’apparat. On pouvait se poser la question :  la beauté et la grâce de la jeune femme avaient-ils une incidence sur les invitations ? Tel un chef d’œuvre exposé, la trop charmante provinciale avait certainement sa place au milieu du décorum d’un souper !

En tout cas, c’est lors d’un de ces repas que la Vénus et le russe firent connaissance et qu’à quelques temps de là, la belle succombait…

 

Les amants eurent beau user de stratagèmes pour se voir en cachette, la ville était petite, les gens médisants et le potier finit par apprendre son infortune.

L’homme fut malheureux, néanmoins toujours éperdument amoureux de son infidèle. D’autre part, dans son malheur, une chose le rassurait, la potière et le noble faisaient partie de deux mondes qui ne se mélangeaient qu’au lit !

A la fin des fins, c’est lui qui garderait son adorable coquette. Il suffisait de prendre son mal en patience…

Sauf que les mois passaient et que l’idylle entre sa gracieuse épouse et l’aristocratique russe continuait…

Le potier s’impatientait, les gens se moquaient : un cocu même magnanime reste un cocu, notre homme décida d’agir.

Mais le potier, vous l’aurez déjà deviné, était un brave gars. Pas de vengeance brutale, de meurtre ni de guet-apens prévu pour le russe. Il devait trouver une autre idée...

Or, il se trouvait qu’il était en train de façonner une série de grands vases pour un palace de Menton.

Un matin, tout en travaillant des motifs sur un des pots, l'artisan sut ce qu'il devait faire. Il pensa très fort à ce diable de russe qui lui volait sa bien-aimée. Un diable, justement, voilà ce qu’était ce maudit russe, un diable.

 Menton-002.jpg

 

Sitôt pensé, sitôt inventé, le potier sculpta la face d’un diable tout en le maudissant et s’écriant :

- Va-t’en d’ici damné russe, va où tu voudras mais va-t’en d’ici pour toujours !

Restait à donner une couleur à la poterie, il pensa à du vert, couleur de l’espérance… puis, les poteries cuites, la commande fut livrée.

Un mois plus tard le noble russe quittait la petite ville, ses affaires l’appelaient à Genève…

On ne le revit jamais.

 

La ravissante potière pleura en cachette, refusa quelques soupers, perdit quelque couleur sur ses jolies joues. Et puis, un soir, elle regarda son mari et lui sourit. Elle savait parfaitement la patience que l'homme avait déployé à son égard.  Quelle plus grande preuve d'amour aurait-il pu lui offrir ?

Aussi, à partir de cet instant, elle décida de ne plus se consacrer qu’à son potier de mari et aux petits potiers qui naquirent quelques temps plus tard.

 

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30 juillet 2010 5 30 /07 /juillet /2010 14:41

 

C’était le soir de mercredi dernier. Le temps était tendre, l’air très doux, nous étions attendus au "Château de Vins-sur-Caramy."

Je savourais la soirée à l’avance et je n’ai pas été déçue.

L’histoire entre ce château et nous est une histoire d’amour qui débuta une journée ensoleillée de juillet 1969.

Vous avez bien lu, 1969 ! Mais désolée Monsieur Gainsbourg, ce n’était pas une histoire érotique.

Ce jour-là un couple ami nous avait entraîné au château d’époque Renaissance acquis quelques années auparavant par l’oncle de notre copine.

En guise de château, il y avait en tout et pour tout une tour et la façade, le reste se présentant sous forme de ruines et de pierres éparpillées !

Tout de même une endroit dont on pouvait tomber amoureux !

  

Ce qui s’était passé d’ailleurs pour le tonton de notre amie.

Reportez-vous dans les années soixante, visualisez une décapotable, deux couples écharpes et cheveux au vent se rendant à St.Tropez.

Sauf qu’ils se trompent de route et se retrouvent sur le chemin de Vins. Là, tombant en arrêt devant les ruines, coup de foudre ! Ils décident illico d’acheter…

En fait n’était à vendre que la fameuse tour et la façade, le tout dans un état un peu pitoyable mais relativement habitable pour quiconque était prêt à emprunter une échelle de meunier pour se rendre dans les deux étages de la tour !

Le reste des ruines était réparti entre dix propriétaires différents.

     - Vous n’arrivez jamais à les convaincre tous, avait dit le maire du village.

     - C’était une folie, raconte maintenant Jean Bonnet, l’oncle en question portant galamment avec fougue et vaillance ses soixante dix sept printemps.

Mais la vie vaut-elle la peine d’être vécue sans folie ?

Voici (en gros) l’historique de la demeure.

 

Vins-sur-Caramy-001.jpg

 

A présent, dans le château rebâti au fil du temps (sur 50 ans tout de même...) et après de multiples tracas, péripéties, et investissements au propre et au figuré, se déroule depuis dix neuf ans dans la cour d’honneur, un festival de musique « Les nocturnes ».

 

Vins-sur-Caramy-003.jpg

 

Car la famille Bonnet est aussi une famille de musiciens.

C’est à un concert de musique contemporaine que nous avons assisté mercredi soir, avec Jean-Luc Bonnet (le fils) à la flûte, mais le choix de musique proposée est pour tous les goûts, musique de chambre, baroque…

 

Vins-sur-Caramy-005.jpg

 

 

Ma foi, je n’ai qu’un conseil à vous donner : allez- y ! 

Que vous séjourniez dans cette région splendide du Haut-Var, ou que, comme beaucoup de spectateurs, vous prévoyez une virée du côté de Brignoles, à quelques enjambées de la Grande Bleue, pour venir goûter dans une tranquillité absolue, à un des concerts en plein air.

Vous assisterez alors « au délicat mariage d’une architecture authentique avec une programmation musicale de qualité. »

 

www.chateaudevins.com

email : contact@chateaudevins.com

 

 

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26 juillet 2010 1 26 /07 /juillet /2010 06:17

 

Il y a quelques temps en passant sur Le Vieux Port - de Marseille (of course) j'étais tombée sur des "boules" colorées  Festival Science Frontières . Des terres de même grosseur mais décorées différemment. Je n'avais pas d'informations précises à leur sujet, voilà que j'en sais un peu plus aujourd'hui.

 

Après la "Cow Parade" en 2007 : des statues de vaches exposées dans les rues de Marseille, la cité phocéenne accueille du 8 juin au 8 octobre 2010 les "Cool Globes", des globes terrestres géants décorés par des artistes.

Les globes ont fait leur apparition ensemble sur l'esplanade devant la Mairie, là où je les ai vu la première fois puis ont essaimé à travers la ville.

 

Marseille-050.jpg

 

Voici le globe doré exposé sur la Place Delibes.

 

Ces "Cool Globes" éparpillés dans la cité dont des oeuvres uniques nées de la rencontre entre des artistes et des mécènes, l'évènement se déroulant sous le signe de la protection de l'environnement.

Née en 2007 à Chicago (tiens, coïncidence,  la ville où est née le Slam...) cette exposition mêlant art urbain et humour a d'abord traversé les Etats-Unis avant de franchir l'Atlantique.

Chaque globe mesure tout de même 152 cm de diamètre pour 2 m de hauteur.

Chaque artiste a illustré sa vision du réchauffement climatique.

Le 5 novembre prochain, les oeuvres seront vendues aux enchères (si ça vous dit pour décorer votre salon...) et une partie des recettes sera reversée à la Croix-Rouge de Marseille.

 

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1 juillet 2010 4 01 /07 /juillet /2010 12:40

          

A qui la faute ?

 

 

     4326164712_02b738726b.jpg                         Un homme très pauvre vivotait péniblement. Pourtant, il était loin d'être paresseux, au contraire. Il travaillait sans relâche, se fatiguait, s'épuisait. Mais en vain. Il restait toujours très pauvre.

           Un jour, excédé et découragé, il décida d'aller protester auprès de Dieu contre l'injustice du sort qui lui était réservé et aussi pour Lui demander d'y remédier.

           Sitôt dit, sitôt fait ; il se mit en route.

           Chemin faisant, il rencontra un loup.

           -  Bonjour maître voyageur ! Quel bon vent t'amène ? Quelle est ta destination ? s'enquit le loup.

- Je me rends auprès de Dieu. Je vais lui ouvrir mon coeur. Il a été injuste envers moi ; je vais Lui demander d'y mettre un terme.

 - Bravo ! Bonne chance ! Mais puisque tu y vas, veux-tu me rendre service ? Dis également à Dieu, que je ne comprends rien au  sort qu'Il m'a réservé. Du matin jusqu'au soir je cherche de quoi manger ; en vain. Demande-Lui pourquoi Il m'a crée s'Il devait me laisser mourir de faim ? Combien de temps cela va-t-il durer encore ?

 - C'est entendu, je Lui parlerai de toi, promit l'homme, et il poursuivit son chemin.

           Au bout d'un certain temps, il rencontra une belle jeune-fille.

 - Bonjour, maître voyageur ! Où vast-u ainsi ? demanda-t-elle.

 - Je me rends auprès de Dieu, j'ai une requête à Lui présenter.

 Et l'homme expliqua à la jeune-fille le détail de ses doléances.

 - Je te souhaite bonne chance ! répondit cette dernière. Mais puisque tu y vas, peux-tu Lui parler de moi aussi ? Dis-Lui qu'il existe sur terre une jeune-fille comme moi, jeune, en bonne santé, jolie, riche, mais qui se sent malheureuse. Que doit-elle faire pour atteindre le bonheur ?

 - Compte sur moi ! Je Lui parlerai de toi aussi, promit l'homme, et il poursuivit son chemin.

 Il marcha encore quelque temps, puis il fit halte auprès d'un arbre aux branches nues, bien qu'il fût planté dans une terre fertile.2061052355_c098162fb1.jpg

 - Où vas-tu ainsi ? demanda l'arbre.

 L'homme expliqua ce qu'il voulait faire.

 - Puisque c'est ainsi, pria l'arbre, veux-tu parler à Dieu de moi aussi ? Dis-Lui que je ne comprends rien au sort qu'Il m'a réservé. J'ai pris racine dans cette terre fertile, et pourtant, été comme hiver mes branches demeurent nues. Quand donc aurai-je, moi aussi, des feuilles vertes comme les autres arbres ?

 L'homme promit à l'arbre d'en parler à Dieu et poursuivit son chemin.

 Il marcha jour et nuit. Enfin il arriva auprès de Dieu. Il Le salua avec humilité et attendit qu'Il lui adressât la parole.

 - Tu es sans doute venu pour me soumettre une requête. Parle ! Je t'écoute, lui dit Dieu.

 - Voilà ! On dit que Tu es impartial, que Tu traites tous les hommes de la même manière. Mais prenons mon cas : je travaille comme un forcené, je me fatigue, je fais tout, et pourtant je suis toujours pauvre et n'arrive pas à manger à ma faim. J'en connais d'autres qui ne travaillent même pas la moitié autant que moi, mais qui sont riches et mènent une vie agréable. Où est l'égalité et l'impartialité là-dedans ? débita l'homme d'un seul trait.

 - Soit ! Je t'offre ta chance ! Désormais tu seras riche et heureux. Va maintenant et sache profiter de ta chance, répondit Dieu.

 Le bonhomme remercia Dieu pour Sa bonté et, avant de prendre congé, Lui transmit également les requêtes du loup affamé, de la belle jeune-fille malheureuse et de l'arbre aux branches nues.

 Dieu fournit les réponses correspondant à chacun des cas. Notre homme renouvela ses remerciements et prit le chemin du retour.

 En premier lieu, il rencontra l'arbre.

 - Alors ? Quelle réponse  m'apportes-tu ? s'enquit l'arbre.

 - Dieu a dit pour toi, qu'une énorme quantité d'or se trouve cachée juste sous tes racines. Tant et aussi longtemps que cet or n'aura pas été enlevé de là, tes racines ne pourront te nourrir suffisamment et tes branches resteront sans feuillage.

 - Mais c'est formidable ! se réjouit l'arbre. Fais vite ! Creuse ! Prends l'or ! Nous en profiterons tous les deux ! Tu seras riche et j'aurai enfin des feuilles vertes !

 -Oh non ! Je regrette. Je n'ai pas de temps à perdre ! Dieu m'a offert ma chance. Il faut que je me dépêche d'aller la trouver et en profiter !

 Et il s'éloigna à grands pas.

 Puis il rencontra la belle jeune-fille malheureuse, qui lui demanda :

 - Alors quelles nouvelles m'apportes-tu ?

 - Eh bien ! Dieu a dit que pour être heureuse, tu dois trouver un époux pour partager avec lui tes joies et tes peines.

 - Puisque c'est ainsi, accepte de devenir mon époux ; pria la jeune-fille. Nous nous rendrons mutuellement heureux.

 - Oh non ! Je regrette. Je n'en ai pas le temps ! Dieu m'a offert ma chance ; je dois la découvrir et en profiter ! Je suis pressé... répondit notre bonhomme et il s'éloigna à toutes jambes.

 Le loup affamé l'attendait avec impatience. Dès qu'il l'aperçut, il courut ver l'homme :

 - Alors ? As-tu vu Dieu ? Qu'a-t-Il dit pour moi ?

 - Laisse-moi te raconter d'abord, qu'après t'avoir rencontré, je croisai une belle jeune-fille et un arbre aux branches nues. La première me pria de demander à Dieu pourquoi elle demeurait malheureuse ; l'arbre voulait savoir pourquoi il restait sans feuillage. Figure-toi qu'en ce qui concerne la fille, elle doit trouver un époux pour cesser d'être malheureuse. Quand je lui en fis part, elle me proposa de l'épouser. Quant à l'arbre, il paraît que l'or caché sous ses racines l'empêche d'avoir des feuilles ; l'arbre eut le culot de me proposer de creuser sous ses racines pour le débarrasser de cet or. Bien entendu, je refusai ces deux propositions. Dieu m'a offert ma chance ; il faut que je la trouve rapidement, pour pouvoir en profiter enfin. Je n'avais pas de temps à perdre ni avec la jeune-fille ni avec l'arbre.

 - Et pour moi ? Quelle est la solution de mon problème ? demanda le loup affamé.

 - Voilà ! Pour toi, Dieu a dit, que tu dois errer affamé jusqu'à ce que tu rencontres un imbécile que tu dévoreras pour assouvir ta faim.

 - Où veux-tu que je trouve un plus grand imbécile que toi ? rétorqua le loup. Et il dévora notre bonhomme.

 

Raconté par Chaké Der Melkonian-Minassian

Contes Arméniens (Editions Kirk)

 

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25 juin 2010 5 25 /06 /juin /2010 12:16

 

3879976187_a4b18e844a.jpgL’annulaire est le quatrième doigt de la main. On l’appelle annulaire, car c’est le doigt sur lequel on porte le plus souvent les anneaux et les bagues, et notamment l’alliance, le symbole du mariage.

Mais pourquoi l’alliance se porte-t-elle sur l’annulaire ?
Pour répondre à cette question, on se tourne vers l’Asie, où il y a une belle et convaincante explication donnée par les chinois.
Dans cette explication chacun de vos doigts représentera une ou plusieurs personnes :
   Le Pouce représente vos parents.
   L’Index (second doigt) représente vos frères et sœurs.
   Le Majeur vous représente (c’est celui du milieu).
   L’Annulaire représente votre partenaire.
   L’Auriculaire (le plus petit) représente vos enfants.

Tout d’abord, coller vos mains paume contre paume, ensuite plier les doigts du milieu pour les mettre dos à dos (et bien les laisser collées dos à dos surtout).

Les extrémités des 3 autres doigts et du pouce sont ouvertes et collées.
Maintenant, essayez de séparer vos pouces (vos parents).
Ils vont s’ouvrir, parce que vos parents ne sont pas destinés à vivre avec vous tout au long de votre vie, et doivent vous quitter tôt ou tard.
Recoller vos Pouces.
Séparer vos Index (vos frères et sœurs).
Ils vont aussi s’ouvrir, parce que vos frères et sœurs auront leurs propres familles et leurs propres vies.
Recoller vos Index.
Essayer de séparer vos petits doigts (vos enfants).
Ils s’ouvrent aussi, parce qu’un jour vos enfants vont grandir, se marier, s’installer dans leur propre maison et gérer leur vie.
Recoller vos petits doigts.
Enfin,  essayer de séparer vos annulaires (votre femme ou votre mari).
Vous allez être surpris, car vous n’y arriverez pas. Le mari et la femme sont réunis par un lien sacré et doivent rester ensemble toute leur vie pour le meilleur et le pire.
C’est-y pas mignon ?

                                       Quelle belle théorie de l’amour !

 

  

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13 juin 2010 7 13 /06 /juin /2010 13:46

 

 

Du 11 au 13 juin, la 2ème Fête du Livre s’est tenue en haut de la Canebière, près du Kiosque à musique.Marseille-030.jpg

 

Symbole de la force et la pérennité des livres, la girafe Zarafa s’était enracinée l’année dernière à cet endroit-là.

Malheureusement, la girafe a disparu prématurément : ( Re-Foot  )

 

 

Bonne nouvelle, la bête au long cou va très prochainement être en état de pouvoir reprendre sa place en haut de la célèbre artère. Est même prévu qu’un girafon vienne élire domicile à son côté  en servant de refuge à une borne de trocs de livres !

Sera-t-il la sympathique illustration du proverbe africain :  « un homme sans culture est un zèbre sans rayures ?   »  

Marseille-023.jpg

 

Pour tenir compagnie aux animaux, Télès,une sirène de livres réalisée par le collectif ABC est venue s’échouer sur les allées de Meillan.

 

Souhaitons-leur à tous les trois d’échapper aux flammes ou à toute autre destruction…

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28 mai 2010 5 28 /05 /mai /2010 14:35

 

J’ai assisté hier soir à une conférence de Georges Lahy : www.lahy.fr sur la Kabbale. Bien évidemment qu'il est impossible de résumer plus de deux heures de conférence en quelques lignes mais peut-être vous donner envie (comme à moi) d’en connaître un peu plus !

Pour commencer savoir que deux courants co-existent :

-         la Kabbale ancienne du XII et XIII ème siècle,

-         la Kabbale « nouvelle » du XVI et XVII ème siècle. C’est cette dernière qu’a rejoint, entre autres artistes, Madonna !

Mais c’est la première Kabbale qui passionne notre conférencier depuis presque quarante ans !

Et une découverte inattendue pour moi : apprendre que cette première kabbale est née en Provence à Lunel ! Un premier courant plus mystique et plus contemplatif que le second plus religieux.

 

4012096207_3f7448351b.jpg

 

En fait kabbale  (kabbala en hébreu) se traduit par réception.

D’ailleurs, si vous vous rendez en Israël et que vous allez à l’hôtel, vous verrez écrit au-dessus du bureau de la réception « Kabbala » et le kabbaliste est le réceptionniste !

Au départ Kabbala, c’est la transmission, la tradition.

 

Se rappeler que Moïse a reçu directement sans intermédiaire la Torah : les cinq premiers livres de la Bible. Une transcription lettres noir sur blanc autrement mentionné feu noir sur feu blanc. Le feu blanc étant l’espace autour des lettres. Seulement il n’y a pas de voyelles dans la langue hébraïque ! En fait, s’il y avait des voyelles le texte serait figé à jamais, serait mort… Sans voyelles, le texte reste vivant, c’est à chaque lecture la résurrection des mots. C’est ouvrir le texte, le changer, aller dans une pensée abstraite.

En même temps, les lettres sont aussi des nombres et ces nombres ont un nom.

Ecrire un nombre, c’est écrire un mot et vice-versa !

Si on ajoute que l’alphabet hébraïques se compose de vingt deux lettres sans voyelle, cela donne de multiples voies (voix ?) pour chaque phrase ! Cela donne pour la Torah soixante dix niveaux différents de lecture !

Conclusion : aucune vérité… Pas de vérité absolue…

Les kabbalistes vont travailler là-dessus, nouvelle lecture, nouveau sens.

 

Toujours trouver une nouvelle question. Parce que DIEU ne parle jamais deux fois de la même chose mais rien n’empêche de lui poser une autre question !

 

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