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10 août 2009 1 10 /08 /août /2009 06:40


Sur le bateau de Laurent (voir épisode précédent), entre olives et pastis, nous faisons plus ample connaissance avec Tatiana sa compagne, arrivée d'Arménie en 2002.
Tatiana a eu une première vie à Erevan où elle a fait des études d'ingénieur en électronique mais la chute du communisme ayant fait explosé le système consistant à avoir son poste réservé à la fin des études et l'usine où elle devait démarrer sa carrière mettant la clé sous la porte ; la voilà à passer d'un emploi précaire à un autre.
Tatiana se marie, a un petit garçon... et comme la plupart des épouses arméniennes vit dans l'appartement de sa belle famille.

Sauf qu'à part elle, personne ne travaille, ni le beau-père, ni la belle-mère, ni le mari. Et quand la jeune-femme revient le soir à la maison, le bébé n'a même pas pris l'air de la journée.
Lui reste à laver à la main le linge de toute la tribu ... car dans ces années là en Arménie, pas de machine à laver.
Malheureusement, pas d'eau chaude non plus. Aussi la belle-mère de Tatiana se refuse à faire la lessive, invoquant son âge et son arthrose.
Au bout de trois ans de ce régime, Tatiana prend la décision de divorcer.
Cependant il faut savoir qu'en Arménie, dans les années 2000, il est toujours très mal vu de divorcer et il est donc très difficile, voire quasiment impossible pour une femme qui a osé s'affranchir du mariage, de refaire sa vie.
Seulement notre héroïne est une jeune-femme intelligente, libre et maligne.
Sur internet (à son boulot...) elle s'inscrit sur un site de rencontres, entre en contact avec un marseillais d'origine arménienne... qui assez rapidement vient l'épouser à Erevan et les ramène, elle et son garçonnet, dans notre cité phocéenne.

Il n'y aura pas de conte de fée en l'occurence ! 
Car si ce nouveau mari travaille, Tatiana va également se retrouver à bosser plus que de raison dans l'affaire de son époux.
Jusque là tout n'irait pas trop mal. Encore  que Tatiana se voit à nouveau revivre au sein d'une famille omni présente avec belles-soeurs à la maison... 
Hélas, l'esprit de famille dans cette famille là, ne fonctionne que dans un sens et le nouveau mari ne supporte pas le fils de Tatiana, jaloux du gamin, insiste pour le renvoyer en Arménie, commence à battre la jeune-femme.
Qui finit par s'enfuir et porter plainte à la police.
Elle avoue que les policiers l'ont bougrement bien aidé, lui indiquant la marche à suivre pour s'affranchir à nouveau d'un mari... qui ne va pas hésiter à dénoncer un mariage blanc, ce qui est faux !

Tatiana va alors se retrouver héberger chez un couple marseillais (d'origine arménienne) qui va la soutenir et lui permettre de rebondir dans un nouveau métier et un jour faire la connaissance de Laurent, découvrir la mer et les bateaux !

(Les prénoms ont été changé pour sauvegarder leur vie privée),


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7 août 2009 5 07 /08 /août /2009 17:58


Un de nos voisins, les voisins ont une importance capitale dans ce village posé sur la mer qu'est la calanque ; un voisin donc est venu donné un coup de main au capitaine pour finaliser l'installation de ce fameux câble (voir épisode précédent) destiné à l'arrêt du moteur.
L'étouffoir d'origine s'étant définitivement étouffé l'an dernier, pour arrêter le moteur, il fallait passer (en catastrophe parfois) la descende assez raide qui mène à l'intérieur. Ensuite il s'agissait de tirer sur une ficelle... (arrangement provisoire).
Pas vraiment pratique. D'autre part dans la perspective de la vente de ce voilier pour causes multiples... le truc ne faisait pas très sérieux !
Et bien voilà : ça marche !

Récompense : Laurent, un autre voisin nous a invité à prendre l'apéro sur son bateau. Les apéro dans la calanque... c'est dramatique ! Cela n'arrête jamais ! A toi, à lui, à eux, à nous et ça recommence...

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7 août 2009 5 07 /08 /août /2009 15:12

Comme un escargot avec sa maison sur son dos, le soir, dans le carré, une impression  très diffuse m'envahie peu à peu. Le monde est devenu clos. Le dos calé par des coussins, les jambes allongées sur la banquette, dans le balancement  du navire, le bien-être  devient absolu. Probablement le corps retrouve-t-il des impressions d'enfance, des mouvements de berceau, peut-être même encore plus tôt, baignant dans le ventre de sa mère... porté par l'élément liquide. Une sensation  de détente complète.
Dans le bateau, le balancement, le silence alentour, ma vie s'allège. Je me "désencombre" ! Au propre et au figuré.
A se demander pourquoi nous entassons tant d'objets dans nos maisons, à se poser la question de la place phénoménale prise par toutes ces projections mentales qui nous assaillent tout au long de l'année et qui subitement ont sombré.
Bien sûr ce sont les vacances mais sur la mer, on largue les amarres, on mets de la distance, même si le bateau est toujours amarré à son bout de quai.
Dehors est l'infini, l'inconnu. A l'intérieur d'un bateau, le monde s'est réduit, il est fini, a des limites précises, un sentiment rassurant.

Sur le voilier, j'entre dans une autre dimension. Et le soir devient encore plus spécial.  Certainement l'absence de cette maudite diabolique télé omnipotente y contribue.
Vous me direz, alors pourquoi l'allumer chez soi ? Bonne question ! Parce qu'elle est là et qu'ILS sont arrivés à nous faire croire qu'il nous FAUT impérativement savoir à quel point la terre va mal !

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7 août 2009 5 07 /08 /août /2009 06:46

Ce troisième jour de vacances à Port Miou, est le jour d'une dédicace "Du quotidien à voix haute" à la librairie Préambule de Cassis.


Le mieux pour aller de Port Miou à Cassis est d'y aller... à pied. Car trouver une place pour garer sa voiture dans le village est mission impossible sauf à aller se mettre dans un parking payant. Ensuite de retour au parking (gratuit) de Port Miou,  évidemment il n'y aura plus de place ! 
Pour le trajet à pied : c'est là que l'on se rend compte à quel point la route monte et descend,  il faut compter une gentille demi-heure de promenade, enfin, je parle de mon cas, vu que je ne marche pas vite tout en regardant le paysage...
La librairie Préambule se situe 8 rue Pierre Eydin, une ruelle qui se faufile derrière la Mairie. Ce jour-ci est vendredi et jour du marché, justement devant l'Hôtel de Ville.

Les dédicaces sont des évènements bizarres. Des fois ça marche du tonnerre, des fois c'est moyen, à d'autres calme plat ! En dépit du marché il n'y aura pas foule...
"L'action nous appartient, mais les fruits de l'action"... répète souvent Arnaud Desjardins.
Les fruits n'ont pas dégringolé sur ma tête ce matin... A propos de tête, on va dire que c'est bien pour l'ego qui n'enflera pas trop !

J'aurais tout de même une remarque à faire. A mon humble avis, ceux qui entrent dans ce type de commerce, c'est forcément pour faire l'emplette d'un bouquin. Or, qui écrit des bouquins ? Des auteurs ! Alors pourquoi ne pas accorder un plus d'attention, voire un sourire...  à l'auteur présent, même si on n'a pas l'intention d'acheter l'ouvrage présenté ?
Heureusement, certains et certaines l'ont fait ! Et peu convaincus au départ par la notion de poésie, sont finalement repartis ravis avec le recueil !


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6 août 2009 4 06 /08 /août /2009 11:38

Je suppose que vous imaginez, si vous n'avez jamais mis les pieds sur un voilier, vos journées bercées  par le doux bercement des vagues, sous un soleil amical et avec juste une légère brise soufflant dans les voiles. Que nenni !
La félicité viendra certes, mais pas tout de suite...
D'abord pour partir, déjà, il faut que le bateau soit en état, de naviguer !
Le notre est un vieux navire, ce qui ne veut pas dire d'ailleurs qu'une embarcation neuve soit forcément synonyme de tranquillité, des fois, c'est pire !
Enfin dans notre cas, en principe, l'hiver et le printemps sont le temps du retapage, du bricolage, des réparations diverses et variées.
Sauf que les saisons dernières, mon capitaine, a eu, lui, des problèmes de santé. Aussi juillet s'est pointé et le bateau n'était pas prêt.

Oui, la vie est dure pour le marin... et pour la femme du marin donc !
Car ce deuxième jour doit être consacré à faire passer un câble d'alimentation électrique de l'arrière du bateau à l'intérieur près du moteur. Trois mètres cinquante de longueur à glisser dans un trou où même un lézard aurait du mal à passer ! Devinez donc qui fut chargée de l'opération vu que le capitaine à l'embonpoint certain et aux trop larges mains ne peut accéder à ce trou à rat ?
Banco ! Vous avez deviné.
Me voici donc à me contorsionner telle une artiste de cirque, dans le cockpit, afin de récupérer le bout de ce fichu câble que le capitaine m'envoie de l'intérieur !
Ensuite plongée à l'intérieur du bateau, aplatie comme une crêpe sur une couchette débarrassée de son matelas. Bonté divine ! Que c'est dur une couchette de bois débarrassée de son matelas.  
Arriva l'instant suprême où il fallut me transformer en "Menotte agile". Il s'agissait d'attraper l'autre bout du câble tout en levant la tête vers la droite pour lorgner à travers ce ridicule trou afin de  tenter d'apercevoir le filin en question.

Et bien, l'opération fut menée à son terme ! Mais ma nuque et mon épaule droite, elles, s'en souviendront un certain temps, de cette position... n'ayant rien à voir avec le Kama-sutra !

Maintenant, dans un paysage aussi enchanteur, de quoi se plaindrait-on ?




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5 août 2009 3 05 /08 /août /2009 17:58

Avions-nous bien dormi ? Le mistral ayant soufflé cette nuit-là sans discontinuer, notre voilier avait passé son temps à se frotter contre son voisin tribord. Grincements des pare-abattages qui s'entrechoquaient et grinçaient contre la coque. Rafales qui faisaient claquer les drisses des bateaux environnants, nous aurions pu rêver mieux mais nous étions à bord... dans les bruits habituels des navires dans les ports.
Le lendemain matin les cigales avaient pris le relai, leur cymbalisation ayant raison des chuintements divers. La vie s'organisait et la magie commençait à opérer.
Se retrouver sur un voilier, c'est comme une drogue...
Enfin il fallait hisser nos couleurs.
Le pavillon réglementaire sur les bateaux de notre pays est évidemment le drapeau tricolore mais nous, nous avons notre signe de reconnaissance personnel. Une manche à air multicolore en forme de poisson que nous hissons chaque été pour signaler que nous partons en vacances...

- Ralliez-vous à notre panache, appelle le poisson coloré.

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5 août 2009 3 05 /08 /août /2009 05:58


Rien ne dure jamais, c'est la loi ici-bas et les vacances se terminent, les miennes en tous cas. Je dois avouer que mon séjour sur l'eau salée m'a requinquée. J'avais quitté la terre ferme lessivée, dans un "blackboul" complet après un hiver et un printemps un peu trop ardent sous la dent...
Me revoilou en belle forme, revêtue en surplus d'un gentil hâle doré (pas trop prononcé cause méchants U.V.) : "pourvou che sa dura !" priait la mère à Napoléon...

Au fil non plus de l'onde mais des jours suivants, je m'en vais donc essayer de vous dérouler l'album de ces vacances marines ni très lointaines ni très mouvementées : Port Miou-Porquerolles.
Les destinations éloignées ont été raccrochées au porte-manteaux déjà bien encombré de ma destinée. Les envies d'aventure, les folles randonnées et les grandes traversées sur la Méditerranée, terminé.
Il faut savoir s'arrêter... sans regarder en arrière...
Port Miou-Porquerolles, ce n'est déjà pas si mal ! Certains n'ont jamais dépassé le Château d'If, d'autres se sont contentés de monter sur le "ferriboate" pour aller d'une rive à l'autre du Vieux Port (de Marseille), d'autres encore n'ont même jamais vu la mer...
Tout est relatif...

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7 juillet 2009 2 07 /07 /juillet /2009 19:55


Voilà, cette fois-ci c'est pour de bon, la grande interruption !
Peut-être que je vais vous manquer : un peu... beaucoup... à la folie... pas du tout !
Pas du tout ?
Non ! Un peu plus que ça tout de même.
En tout cas, à moi, vous allez manquer.
Mais je vous l'ai promis, j'écrirai des textes pour vous tous-les-jours.
D'autre part, cet été, l'Homme-capitaine est fatigué,
La femme du capitaine est fatiguée,
Le voilier est fatigué...
Aussi point de longues traversées ni de navigations lointaines
Nous ferons seulement avec le bateau, des ronds dans l'eau
De temps à autre nous reviendrons vers la maison,
Vite j'en profiterai pour vous poster un petit billet...
Cette fois-ci je vous laisse,
Sur une image de vacances d'autrefois
La petite-fille dans les rues de Juan-les-Pins au temps du jazz de Sydney Béchet

C'était moi...















Et
bonnes vacances
à
vous
aussi.

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7 juillet 2009 2 07 /07 /juillet /2009 19:41

Contre l'obscurantisme, les totalitarismes, le fanatisme, l'extrémisme, le racisme
En dehors de toute culture, religion, morale sociale, 
Peut-être
Ce seront Les Artistes qui sauveront le monde.
Parce que
Seul L'ART a le pouvoir de rassembler autour de l'amour, de faire oublier
Le politique, la valeur marchande, la haine, la violence
Même si ce n'est que pour un temps, même si la création artistique quelle qu'elle soit sera récupérée par la suite.

Oui ce seront Les Artistes qui sauveront le monde,
Les peintres, les sculpteurs, les musiciens, les chanteurs,
Les poètes, gens de lettres, les acrobates, les clowns.

Les Artistes qui sauveront le monde
Parce qu'ils  nous rassemblent, nous font rêver
Parce qu'ils nous ressemblent mais nous donnent envie de nous surpasser,
Comme Luther Martin King le disait : si un balayeur se met à balayer avec
La même intensité que Michael Ange peignait, alors il devient un artiste
Et tous nous possédons cette potentialité d'être un artiste cuisinier, jardinier,
Plombier ou menuisier.

Les Artistes sauveront peut-être le monde
Parce qu'ils nous font espérer et croire que le monde
Pourrait un jour être meilleur.

Nous sauverons peut-être le monde si nous arrivons à le voir
Avec le regard d'un artiste.

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7 juillet 2009 2 07 /07 /juillet /2009 06:15


"Nous n'avons pas peur de ne pas être à la hauteur.
Notre vraie peur, c'est d'être trop puissant. C'est la lumière qui
est en nous, pas les zones d'ombre, qui nous terrifie le plus.
Car qui sommes-nous pour être si brillant, si formidable,
si talentueux, si plein de ressources ?
En fait, pour qui vous prenez-vous pour ne pas l'être ?
Vous êtes fille et fils de Dieu.
Jouer les petits ne rend pas service au monde.
Se déprécier pour conforter les autres autour de soi n'a rien de
très illuminé. Nous avons tous, pas seulement quelques uns
d'entre nous, été créés pour irradier la gloire de Dieu qui est
en nous. Quand nous la laissons rayonner, même
inconsciemment, nous incitons les autres à faire de même.
En abandonnant nos propres peurs, notre présence aide
automatiquement les autres à se libérer des leurs."


Nelson Mandela, 1994



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Blog Ribambelle D'écritures

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  • : Ecritures, lectures, autres slams et divagations par Jeannine Anziani alias Philomène Et tous mes albums et autres livres publiés
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  • En l'an 2000, j'ai décidé de changer de vie ! Disons, de me consacrer à ce que j'avais toujours rêvé de faire : écrire... Alors, depuis, j'écris... pour les grands et pour les petits !
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