Sûrement vous l'avez senti ce frémissement de la peau, ce léger décalé dans vos actions, ce ralenti qui
s'ébauche... Les vacances approchent.
Je ne dérogerai pas à la règle, d'ici quelques jours, navrée mais je vous abandonnerai. jusqu'à... je ne sais pas ! En tout cas pas trois ans trois mois trois jours, temps d'une retraite pour
postuler à moine boudhiste. Je n'ai pas vocation à devenir moine boudhiste bien que je ne dédaigne pas les retraites.
Quoique tout de même, trois ans trois mois trois jours, faut tenir...
Bon revenons aux vacances, je ne pars donc pas dans une grotte mais sur mon bateau.
L'avantage du bateau, caravane flottante, c'est qu'il n'y a pas de contraintes, pas d'horaire à respecter, on part quand on est prêt...
C'est comme ça qu'il y en a qui ne partent jamais.
Je peux seulement vous dire que je vous quitterai... d'ici la fin de la semaine, donc encore quelques textes...
Mais je vous promets, tout l'été, de coucher sur ce papier, chaque jour, des histoires à vous raconter, à la rentrée.
Promis, je prendrais le temps de préparer écritures diverses et variées, recettes de l'été, de noter les rencontres. Pourtant sur un voilier, il y a une occupation qui vous prend tout votre
temps, vous savez bien peigner la
girafe !
Enfin vous connaissez l'expression ?
"Peigner la girafe , est une activité qui consiste à ne rien faire. Expression
moqueuse destinée aux rêveurs, paresseux ou tire-au-cul.
Selon Jacques Cellard, à son origine - mais quand ? Où ? Personne n'a fait mieux que Claude Duneton qui en a retrouvé la première trace dans le Nouveau Larousse illustré de 1898 - ,
l'expression était : faire ça ou peigner la girafe ! On est là dans le désabusement : faire ça ou ne rien faire, peu importe, cela revient au même, c'est inutile."
Bernard Pivot - 100 expressions à sauver
(Albin Michel)