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5 janvier 2023 4 05 /01 /janvier /2023 15:49

Bouquins

Il y a des lieux communs très communs !

Lieu commun, étonnante expression française qui ne désigne nullement  un endroit ordinaire.

Un lieu commun, du latin locus (lieu)  et communes (communs), est en rhétorique une figure de style fondée sur l'emploi de situations communes ou d'assertions consensuelles. Ouf !

En principe, il vaudrait donc mieux éviter d’employer des lieux communs.

Et si quelqu’un vous en assène un, ne pas rebondir… sauf quand une instit. m’affirme lors d’un atelier dans sa classe :

  • Vos livres, ce sont  un  peu vos enfants…

Et me voici en train de répondre que oui, et même que je peux compter mes bouquins

Sur les doigts des deux mains, ce qui me fait déjà de nombreux bambins !

Et là, association d’idée, le mot bambin me susurre : que de joie, que de joie !

Et là, association d’idée, le mot bambin me murmure : que de soucis, que de soucis…

Parce que enfants ou livres, même combat.

Félicité et emmerdes !

Côté emmerdements, petits moyens grands, j’vais les garder pour moi, au chaud.

Non, plutôt au froid !

Reste les pauses de la vie, vaporeuses, douces et sucrées comme des barbes à papa.

Ce qui nous ramène à cette animation dans une école, et à un petit garçon qui me pose une question :

  • De tous tes livres, quel est ton préféré ?
  • Euh… Tu sais, puisqu’on a dit que c’était comme mes enfants, et bien…une maman aime tous ses enfants. Peut-être, seulement le petit dernier demande plus d’attention… »
  •  Ben, lâche le gamin, moi, j’ai bien l’impression que ma mère préfère mon petit frère… »
  • Ah ! tu as entendu ce que tu viens de dire, « j’ai l’impression »…

Ici, je subodore que sûrement vous êtes en train de penser : psychologie primaire… n’empêche qu’un silence recueilli a suivi…

Maintenant, entre nous, ce n’est pas le dernier publié, mon préféré.

Entre nous, mais chut ! mon cœur penche… vers deux mal-aimés, totalement déconsidérés, ignorés des lecteurs acheteurs. Ces pauvres délaissés ? Allez je vous le dis : deux recueils de poésie.

Tenez, je vais vous faire la moue méprisante d’un passant qui passe le jour d’une dédicace devant ceux-ci. Une grimace sous-entendant :

« Ma pov’dame, des poèmes ? Bouh ! totalement ringard, blafard… 

Doucement je précise :

« c’est du slam… »

Nouvelle grimace, puis mon passant lâche :

« non vraiment merci, la poésie franchement c’est pas pour moi. »

Je vous jure, la prochaine fois,  je réponds :

« z’avez raison, la poésie c’est pour les chats, les koalas, les fleurs des champs, les étoiles, les bateaux à voile, les papillons, enfin

disons, c’est pas pour les cons ! »

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13 mars 2022 7 13 /03 /mars /2022 13:20

Les grecs l’appelaient : L’Aphasia.

« Face à l’incertitude des choses humaines, notamment en matière d’éthique, seul le silence volontaire permettrait d’être assuré de ne pas prononcer de paroles ineptes et insuffisamment fondées. »

Pyrrhon d’Elis

En ce moment, vu les évènements en Ukraine, je me demande, depuis le début de cette guerre, car C'EST UNE GUERRE, si je vais (ou pas) m'exprimer là-dessus.

Malgré ce que certains disent et que j'ai lu, notamment sur les réseaux sociaux, dans ce pays-ci, nous ne sommes pas en dictature, ce qui m'octroie le droit d'employer tous les mots à ma disposition. Je peux donc m'exprimer et appeler une guerre, une guerre. Ce qui est déjà très bien. Cependant, même si je savoure cette liberté, tout de suite, le doute s'insinue.

Certes, j'ai le droit de dire, mais quelle va être l’utilité de ce que je vais écrire ? Ne vaudrait-il pas mieux que je me taise ? Je ne suis pas une philosophe reconnue, ni sociologue ni ethnologue, ni essayiste. Je ne suis pas non plus journaliste, ni chroniqueuse, encore moins envoyé spécial ! Je ne me permets même pas de me nommer écrivain. J'estime que ce n'est pas parce que j'ai écrit une quinzaine de livres pour enfants, une dizaine de nouvelles, deux recueils de poèmes, un récit comme un devoir de mémoire que je peux prétendre au titre. Je préfère employer : auteur. Mon micro Robert en donne cette définition : personne qui est la première cause d'une chose, à l'origine d'une chose. Puis le dico indique V. Créateur.

Ah ! Créateur, ça me convient.

En conséquence, en tant que créateur, je peux créer un texte. Un texte, c'est une création. J'en reviens maintenant à l'Aphasia et à Pyrrhon d'Elis. 

Le philosophe, (vers 365–275 av. J.C.) s'abstenait de donner son opinion sur tout sujet. Il niait qu'une chose fût bonne ou mauvaise, vraie ou fausse en soi. Il doutait de l'existence de toute chose, disait que nos actions étaient dictées par les habitudes et les conventions et n'admettait pas qu'une chose soit, en elle-même, plutôt ceci que cela. Son attitude semblait ainsi résignée et pessimiste. A ce titre, il est considéré comme le créateur du scepticisme (ou plus exactement du pyrrhonisme).

Eh bien, pour moi, ça ressemble fort à ce qui se passe ces derniers temps. Certains faisant appel à L'Histoire, expliquent, excusent ? ce qui se déroule à présent. Je ne suis pas d'accord et j'ai enfin décidé de donner mon point de vue. Peu m'importe si d'autres penseront autrement et me condamneront.

Rappeler l'histoire à la rescousse ? N'avons-nous pas fait la paix avec l'Allemagne ? Tout comme les israéliens et les allemands d'ailleurs. Ce qui n'excuse nullement le nazisme. Oui, tourner la page est essentiel. Sinon, pourquoi ne pas en vouloir également aux italiens d'avoir donner des chrétiens à manger aux lions ? Sans parler de notre révolution qui a allègement envoyé à la guillotine des personnes innocentes de tout crime ou délit. On devrait en vouloir à pas mal de gens en fait !

 

 

Voilà, je viens de faire un choix, celui de m'exprimer et je l'assume. il est celui de l'éthique que je poursuis depuis toujours. Il est tellement simple.  En premier le choix du cœur, la voix intérieure, l'empathie, la certitude de ce qui est juste, justifié et de ce qui ne l'est pas, mais il y a aussi celui que j'appellerais le choix de la balance :

- Les exactions. De quel côté penche la balance ?

- Les mensonges. De quel côté penche la balance ?

- Des destructions massives. De quel côté penche la balance ?

- La disproportion des moyens empruntés. De quel côté penche la balance ?

- Un choix de société. De quel coté... ?

- Les réfugiés, les morts innombrables, les blessés... la liste est encore tellement longue...

Alors il n'y a plus d'explications, de tergiversations, d’atermoiements possibles. Et tant pis pour ceux qui ricaneront en glosant sur les bons et les méchants, ceux qui me trouveront naïve (naïf ça veut dire naturel), ceux qui vont conclure que je ferais mieux de me contenter d'écrire pour les enfants (comme si ce n'était pas compatible avec une conscience).

Voilà. C'est dit. Et pour moi, c'est clair.

 

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18 janvier 2021 1 18 /01 /janvier /2021 14:49
Dédicace sur le port de Bandol - Juillet 2016

Dédicace sur le port de Bandol - Juillet 2016

Il y avait des salons littéraires, des dédicaces dans les librairies et des installations pittoresques sur des petits marchés. Il y avait les animations dans des écoles, des associations.

Que de gratifiants partages avec les lecteurs, d’échanges pétillants avec d’autres auteurs, de covoiturages animés, de repas en commun. Des liens se tissaient doucement, des relations se nouaient, qui allaient perdurer. De précieuses amitiés se mettaient en place. Je ne m’en rendais pas vraiment compte.

Même, parfois, une pensée sournoise se glissait dans mon esprit : « écrire des livres, transmettre, faire passer des messages, O.K. mais ensuite, si je pouvais ne plus m’en occuper. Ah ! mes bouquins, s’ils pouvaient vivre leur vie sans moi, sans que j’ai à faire tous ces salamalecs ! »

Erreur. J’étais dans l’erreur. Parce que sous les amabilités de façade circulaient aussi des courants essentiels. C’est fou de ne réaliser l’importance de certaines choses seulement quand on les a perdues. De comprendre à quel point l’on a pu se tromper sur ce que je nommerais des obligations et qui, en réalité, relevaient de nécessités primordiales.

Tous ces livres pour enfants, évidemment je ne les écrivais pas pour moi ! Cela sous-entendait donc que j’avais impérativement besoin de contacts et de retours. Une stimulation quasi vitale.

Il y avait aussi les séminaires de la revue littéraire Filigranes, à mettre à part. Ici, personne à convaincre, rien à prouver. Plutôt écouter, apprendre, dialoguer, faire travailler mes neurones, grandir un peu. Pas vraiment d’enjeu, mais une participation à une œuvre collective.

Où la chaleur de retrouvailles à chaque fois savourée avec délectation me devenait indispensable. Ainsi, au fil de réunions débordantes d’indulgence et de bienveillance, se tressait comme une sorte de cordon à retenir, non pas une tenture, mais une bulle d’humanité. Bien sûr, il y était aussi question d’écriture, de dire à propos de, mais le résultat, in fine, n’avait-il pas qu’une importance relative ? Ce qui se passait à Filigranes se situait sur un autre plan. Pour moi, sans grandiloquence, il s’agissait pourtant bien d’une élévation de l’esprit.

Et puis tout s’est arrêté.

Manque absolu. De ceux-ci, de cela.

Terminées les dédicaces aux rencontres inattendues, mes réponses aux questions parfois déroutantes des petits ou des adultes. Me lancer dans une explication sur la thématique de tel album, la naissance de cette héroïne, le choix du lieu où se passait l’action d’un roman pour préado.

Au rayon des émotions perdues, les yeux brillants des enfants, l’adhésion des parents, revoir certains lecteurs fidèles qui me racontaient la vie du livre après. Finies les discussions à n’en plus finir !

Et la jubilation de la vente.

Quant aux séminaires de Fili, ils sont devenus virtuels.

Comment garder l’envie, continuer à cultiver le désir ?

 Jeannine Anziani

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8 septembre 2020 2 08 /09 /septembre /2020 11:44

Je me demande...

S'il existe un moyen pour que les femmes et les hommes se rendent enfin compte, au XXI ème siècle, qu'ils ne vivent pas dans LE monde, mais dans un monde fabriqué de toute pièce par leurs pensées, leurs idées. Voire, dans les idées des autres.

Idées prises de-ci, de-là, chimères absolues.

Voir d'un œil neuf, sans jugement, sans peur, sans association d'idées, ni références est un travail difficile et de longue haleine. Mais dans lequel, il me semble, il est grand temps que chacun essaie de se lancer en ces moments d’extrême tension, où rumeurs en tout genre et mensonges s'enflamment plus vite qu'une trainée de poudre.

Se rendre compte que personne ne détient LA vérité, mais seulement sa vérité. Qui n'a donc qu'une valeur relative  et qu'il n'est donc pas nécessaire de vouloir à tout prix et grands cris faire partager au reste de la population. Notamment par réseaux sociaux.

Les vents virevoltent, est-ce une raison pour se laisser emporter ?

Mais alors me direz-vous, que faire, qui croire ?

Que faire ? Au mieux de ses possibilités et surtout sans affolement.

Qui croire ? Personne ! Croire, on sait bien où ça mène... Ce qui n'empêche pas d'entendre, d'écouter, raisonner, lire, méditer. Peut-être arriver une conclusion. Une conclusion qui sera uniquement la sienne et qu'il n'est nul besoin de chercher à partager.

Nous voici revenus à notre point de départ.

JE ME DEMANDE...

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22 mars 2020 7 22 /03 /mars /2020 16:47

Et si on disait que ce qui nous arrive est une véritable aventure ?

L’opportunité incroyable de se dépasser, d’accepter des contraintes.

Un formidable challenge.

D’abord, penser à Nelson Mandela qui est resté en prison 27 ans dans des conditions difficiles.

Nous, nous ne sommes pas en prison, mais chez nous ou notre famille. Nous gérons notre emploi du temps comme bon nous semble, mangeons et buvons ce que nous voulons et pouvons courir autour du pâté de maison !

Nous, il ne nous faudra pas autant de patience…

Nous pouvons aussi penser à Etty Hillesum qui savait pertinemment ce qui l’attendait : un camp de concentration ! Et qui écrivait : « et malgré tout, je trouve cette vie belle et riche de sens. »

 

Ce temps d’attente, hors de, profitons-en à fond. Il est l’occasion unique de se recentrer, de se poser les bonnes questions, à savoir, qu’est-ce qui compte vraiment pour moi ? Tiens, bizarre, sans voitures, voyages, cours de gymn ou de boxe, la séance chez le coiffeur, la virée dans les boutiques, le ciné, le théâtre (liste non exhaustive)… je survis ? C’est donc possible ?

Nos gouvernants, les PDG des grands groupes, les décideurs de tout poil et en tout genre, devront également s’en poser, des questions. A savoir, comme objectif final, garder le : toujours plus de profit, ou enfin chercher à offrir, dans une bienveillance affirmée, une meilleure qualité de vie à leurs employés ? Et pour la planète, en prendre soin ou continuer à polluer ?

 

En attendant, aujourd’hui, nous avons la possibilité de faire un pas en direction de la sagesse, obligé que nous sommes de vivre l’instant présent. Savourons-le. Le plaisir de rester longuement dans son bain ou sous la douche, de savourer un repas sans se presser, de regarder des oiseaux qui traversent le ciel…  parvenir à occuper nos enfants, à lire un livre qu’on aurait jamais ouvert, téléphoner à des amis perdus de vue… apprendre à méditer, s’ennuyer et se prouver qu’on peut dépasser ses peurs ! Espérer, aussi, que cette aventure n’aura pas été vaine, pour soi et pour le monde.

 

Oui, nous sommes tous des héros et nous vaincrons.

 

Covid 19 : nous sommes tous des héros

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22 mars 2020 7 22 /03 /mars /2020 16:42

Et si on disait que ce qui nous arrive est une véritable aventure ?

L’opportunité incroyable de se dépasser, d’accepter des contraintes.

Un formidable challenge.

D’abord, penser à Nelson Mandela qui est resté en prison 27 ans dans des conditions difficiles.

Nous, nous ne sommes pas en prison, mais chez nous ou notre famille. Nous gérons notre emploi du temps comme bon nous semble, mangeons et buvons ce que nous voulons et pouvons courir autour du pâté de maison !

Nous, il ne nous faudra pas autant de patience…

Nous pouvons aussi penser à Etty Hillesum qui savait pertinemment ce qui l’attendait : un camp de concentration ! Et qui écrivait : « et malgré tout, je trouve cette vie belle et riche de sens. »

 

Ce temps d’attente, hors de, profitons-en à fond. Il est l’occasion unique de se recentrer, de se poser les bonnes questions, à savoir, qu’est-ce qui compte vraiment pour moi ? Tiens, bizarre, sans voitures, voyages, cours de gymn ou de boxe, la séance chez le coiffeur, la virée dans les boutiques, le ciné, le théâtre… (liste non exhaustive !) je survis ? C’est donc possible ?

Nos gouvernants, les PDG des grands groupes, les décideurs de tout poil et en tout genre, devront également s’en poser, des questions.

A savoir, comme objectif final, garder le : toujours plus de profit, ou enfin chercher à offrir, dans une bienveillance affirmée, une meilleure qualité de vie à leurs employés ? Et pour la planète, en prendre soin ou continuer à polluer ?

 

En attendant, aujourd’hui, nous avons la possibilité de faire un pas en direction de la sagesse, obligé que nous sommes de vivre l’instant présent.

Savourons-le. Le plaisir de rester longuement dans son bain ou sous la douche, de savourer un repas sans se presser, de regarder des oiseaux qui traversent le ciel…  parvenir à occuper nos enfants, à lire un livre qu’on aurait jamais ouvert, téléphoner à des amis perdus de vue… apprendre à méditer, s’ennuyer et se prouver qu’on peut dépasser ses peurs !

Espérer, aussi, que cette aventure n’aura pas été vaine, pour soi et pour le monde.

 

Oui, nous sommes tous des héros et nous vaincrons.

Covid 19 : nous sommes tous des héros

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26 février 2017 7 26 /02 /février /2017 20:01
L'anse de Maldormé 13007 MARSEILLE

La rue de La Cascade dégringole toujours vers l'anse de Maldormé et la Méditerranée. Ce matin, le soleil est déjà trop chaud pour une fin de février et, dans le lointain, des voiliers encalminés patientent dans l'attente d'un souffle de vent. Je descends, émotion à fleur de peau et du cœur, combien de fois l'ai-je empruntée cette ruelle déjà prometteuse d'un autre univers ?

L'anse de Maldormé 13007 MARSEILLE

Et me voici déjà sur la placette en bas de la rue ; en face, La Joconde n'a pas bougé, elle. La Joconde est l'ancien nom de la belle bastide jaune qui figure sur de nombreuses images de Marseille. Cela fait au moins quarante ans, voire plus, qu'elle se nomme désormais La Grande Ourse ! Sauf que, pour moi comme pour beaucoup d'habitants du coin, elle restera toujours La Joconde. D'ailleurs, je trouve que l'ancienne appellation lui sied beaucoup mieux ! 

L'anse de Maldormé 13007 MARSEILLE
L'anse de Maldormé 13007 MARSEILLE
L'anse de Maldormé 13007 MARSEILLE

J'emprunte l'escalier dit "de la pilotine", car il avait été construit pour que les pilotes du port embarquent par là. Je glisse un regard vers la droite, dans ma tête il y a encore une petite maison blanche et bleue, mais seulement dans ma tête... parce que mes yeux, eux, ne rencontrent que de la pierre grise. Seigneur, bien agressive et vilaine cette pierraille !

L'anse de Maldormé 13007 MARSEILLE
L'anse de Maldormé 13007 MARSEILLE

Maintenant, je me dirige vers la plage, là aussi des cabanons ont disparu ces dernières années pour laisser la place  à d'énormes tags... C'est mieux non ? Voyons, si les Affaires Maritimes prennent ce genre de décision, ce sont des gens compétents et sérieux n'est-ce pas ? qui savent ce qu'ils font !

L'anse de Maldormé 13007 MARSEILLE
L'anse de Maldormé 13007 MARSEILLE

Pauvre petit rescapé qui attend son temps de démolition, le cabanon Sardou est encore là. Oui, les parents de Michel Sardou y ont vécu après la guerre ou avant, je ne sais plus trop. Mais enfin, comme pour La Joconde, les gens du quartier ont toujours dit ainsi : le cabanon Sardou !

L'anse de Maldormé 13007 MARSEILLE
L'anse de Maldormé 13007 MARSEILLE
L'anse de Maldormé 13007 MARSEILLE
L'anse de Maldormé 13007 MARSEILLE

A présent, je suis sur la plage et je scrute, j'écarquille mes prunelles, en face, en face de moi, il n'y a plus RIEN qu'un mur imbécile et le rocher mis à nu. Mais comment les gens vont-ils faire pour aller se nicher dessus ? Car c'était bien le but, rendre le littoral à la population ? Ma foi, à part les crampons et les piolets, je ne vois pas bien. Et l'accès à la mer ? Parce qu'il était aussi question de ça. Alors plonger, à la rigueur. Mais remonter sur les rochers... ne sera pas à la portée de tous les barboteurs du dimanche !

L'anse de Maldormé 13007 MARSEILLE
L'anse de Maldormé 13007 MARSEILLE

Par contre, tiens, le GROS tuyau des eaux pluviales est toujours présent. Ils ont bien fait de le garder. Surtout qu'avant, il était presque totalement caché par le Kézako mais, à présent, il vous saute presque dessus et c'est vrai, c'est charmant ce truc !

L'anse de Maldormé 13007 MARSEILLE

J'ai mal au cœur, au propre et au figuré. Pourtant, histoire de boire le calice jusqu'à la lie, je fais le tour complet de l'anse et m'attarde à regarder encore et encore, l'espace vide. Trois dames sont arrêtées aussi à quelques pas de moi et je suis obligée d'entendre leur conversation. L'une d'entre elles explique que sa famille avait un des cabanons accrochés sur un des côtés de l'escalier de la plage. " Ah ! soupire-t-elle, on prenait l'apéro dehors sur la petite terrasse et les gens en passant nous disait qu'on avait bien de la chance. Mais c'était pas du tout de la jalousie. Ils étaient heureux pour nous et avec nous. C'est fini tout ça, ce pittoresque du cabanon provençal..."

Je ne peux m'empêcher d'annoncer "Moi, c'était le Kézaco !"

"Le Kézaco ? Oh Mon Dieu ! Quelle tristesse ! Le Kézaco... mais c'était plus qu'un cabanon, cette maison à l'allure grecque. Mais à quoi ça sert d'avoir tout démoli ici ? ça n'a plus d'âme, et si c'était utile et beau ce qu'ils font, on serait d'accord mais non, c'est stupide ! Sûr, il doit y en avoir un en haut lieu qui a du décider de raser tout par là... quelle misère et quelle injustice... parce que le parking de Passedat, lui, ils y touchent pas..."

L'anse de Maldormé 13007 MARSEILLE
L'anse de Maldormé 13007 MARSEILLE
L'anse de Maldormé 13007 MARSEILLE

Les trois dames sont parties, je m'en vais aussi en choisissant, justement, de remonter sur La Corniche en passant devant Le Petit Nice. Ces ruelles, tout de même, quel charme. Est-ce qu'on se croirait dans la deuxième ville de France ? Mais qui sait, peut-être qu'un jour, elles aussi, en haut lieu, quelqu'un décidera de les raser...

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12 janvier 2016 2 12 /01 /janvier /2016 12:57

Dieu sait si j'aime ma ville ! Mais l'amour n'empêche pas la lucidité ! Et il se trouve qu'au niveau architecture et défense de son patrimoine immobilier, depuis des décennies, c'est vraiment n'importe quoi dans cette cité ! Je dirais même plus, une complète incohérence quand, d'un côté, des cabanons et des restaurants typiques sont détruits... et que, de l'autre, des permis de construire sur des zones protégées sont accordés.

Aussi, merci de participer à la défense d'un des derniers points verts de Marseille en signant la pétition ci-dessous.

http://www.mesopinions.com/petition/politique/sauvons-colline-roucas/17319

"La colline du Roucas, dont la pinède est visible depuis l'esplanade de Notre-Dame de la Garde, est l'un des rares espaces boisés du centre-ville de Marseille. Ce poumon vert de la ville est désormais en danger de bétonnage. Cinq permis de construire ont été délivrés suite à l'ouverture de fenêtres constructibles sur des terrains classés auparavant en zone protégée. Ces permis concernent des bâtiments qui non seulement ne semblent pas être conformes à la réglementation sur les hauteurs en vigueur dans le secteur mais nécessitent en outre de lourds travaux préalables de nivelage du terrain et de dérochement.

De plus, l'ouverture de ce fenêtres constructibles donne des raisons de craindre pour le reste de la zone protégée, donc pour le sort de la colline et de son espace naturel jusque-là relativement préservé. Impact environnemental. La construction de ces cinq bâtiments sur un terrain abrupt nécessitera d'important travaux de terrassement. Il est prévu qu'un total de 16000 m³ de roche sera excavé. Concentré en un seul endroit, ce volume correspondrait à un trou de 80m de longueur, 20m de largeur et 10m de profondeur ; en d'autres termes l'équivalent de seize maisons de 300 m² sur trois étages.

À une époque où l'on prend de plus en plus conscience de l'importance de la réduction des émissions de gaz à effet de serre, on a beaucoup de mal à comprendre qu'on puisse donner le feu vert au déboisement d'une colline et à des travaux d'excavation d'une telle portée. On se demande aussi quelles mesures vont être prises pour la gestion d'un volume aussi important de déchets : que vont ils devenir les arbres coupés ? Est-ce que le promoteur envisage une récupération de la roche excavée ou sera-t-elle simplement jetée dans une décharge ?

Par ailleurs, des sources d'eau douce sont présentes sur la colline : quelles mesures seront prises pour leur préservation et celle de la nappe phréatique lors de ces excavations ? Ces projets immobiliers ne répondent pas à un vrai besoin. Le manque de logements à loyer modéré est un problème réel de beaucoup de villes. Il est clair, cependant, que les bâtiments qui vont être construits sur la colline du Roucas (des villas et des immeubles de standing) n'ont rien à voir avec ce manque. S'il est vrai que le quartier est très prisé et beaucoup de monde souhaite s'y installer, il est aussi vrai que les biens à l'achat ne sont pas vraiment rares : à l'heure actuelle, par exemple, deux maisons sont proposées à la vente à quelques centaines de mètres des parcelles intéressées par ces cinq permis de construire.

Pour augmenter le parc de logements, la réhabilitation d'immeubles laissés à l'abandon est une solution bien plus économique et écologique, et permet d'améliorer le cadre de vie des quartiers en restaurant des constructions délabrées.

Autres conséquences à redouter. À cause de la topographie du quartier, avec ses rues plutôt étroites et en pente, le réseau routier du Roucas n'est pas adapté à accueillir un important trafic de véhicules pour le BTP. Pourtant, en vue de l'ampleur du chantier, une augmentation considérable de ce trafic sera nécessaire, notamment pour l'évacuation du matériel creusé. On peut donc prévoir une congestion importante du trafic, local et entre la corniche et l'avenue du Prado, ceci pendant plusieurs mois. Pendant la même période, les travaux d'excavation produiront des nuisances sonores qui, amplifiées par la vallée voisine, affecteront non seulement les riverains mais la presque totalité des habitants du quartier.

Or, l'influence négative de la pollution acoustique sur la santé publique est désormais reconnue. De plus, les vibrations dues aux excavations, qui s'apparentent à des séismes de très faible intensité mais de très longue durée, pourraient sensiblement fragiliser les structures des bâtiments déjà présents dans la zone. Pour toutes ces raisons nous demandons le retrait de ces permis de construire et la reconversion des fenêtres constructibles en zone protégée.

Sauvons la colline du Roucas Blanc (Marseille)
Sauvons la colline du Roucas Blanc (Marseille)
Sauvons la colline du Roucas Blanc (Marseille)

Il est vrai que situé entre "La Bonne Mère" et la mer, les derniers points verts du Roucas ont de quoi séduire les promoteurs ! Mais alors quel rôle doit jouer une municipalité digne de ce nom ?

Protéger ou aider à la destruction ?

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8 janvier 2016 5 08 /01 /janvier /2016 15:57
Charlie, toujours

Ben oui ! Je suis allée l'acheter, ce numéro "spécial commémoration..." Parce que j'ai été et je resterai toujours Charlie.  Même s'il m'arrive de ne pas être forcément d'accord avec ce qui est écrit dans ce journal.

Dans les médias, dès que le canard est sorti de presse, il était déjà voué aux gémonies  ! La couverture décriée. Ma foi, le personnage mis en avant... ni dieu ni diable, mais un vieux bonhomme grimaçant, couvert de taches de sang, avec un bicorne sur la tête et une kalach dans le dos. Pour moi, pas d'offense évidente dans cette image.

Après, que chaque "église" interpréte l'illustration à son idée... logique ! Mais on sait ce qu'il en est des idées...

Par contre, au sujet des articles suivants, page 2 - 3 - 4 - 5 qui donnent la parole à plusieurs journalistes de l'hebdo, j'ai une remarque à faire :  c'est juste... remarquable de concision, pudeur, sobriété, dignité, empli d'amour et même d'humour.

Des pages qu'il faudrait faire lire dans les lycées ! Mais qui pourrait oser faire un truc pareil ? Imaginez les conséquences...

Maintenant, à mon échelle, "modestissime", qu'est-ce que je peux faire ? Ecrire  ces quelques lignes en hommage à ceux qui sont partis, à ceux qui sont restés, à ceux qui continuent.

 

" Il y a une place spéciale en enfer pour quiconque reste neutre au milieu d'une crise morale."

Abraham Lincoln

 

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23 novembre 2015 1 23 /11 /novembre /2015 14:03
Alerte au formatage !

Hier, j'étais donc en dédicaces au Cultura Plan de Campagne. Accueil charmant, place parfaite au rayon jeunesse - ne souriez pas, c'est rare... en général, je suis placée avant, après, à côté... Cette fois-ci, tout baigne ! D'ailleurs, je battrais mon record de ventes.

Là n'est pas le problème. De fait, il n'y a pas de problèmes ! Seulement une réflexion qui m'est venue tout au long de la journée devant le comportement de nombreux enfants... et de leurs parents.

Je me trouve à côté d'un bloc empli de livres, coffrets, albums sur La Reine des Neiges et autres stars de Walt Disney. Forcément, ma Pola n'a pas la même notoriété ! mais tout de même, je vois tant de petits se ruer direct sur les albums des studios Disney sans jeter un seul regard autour d'eux que je trouve la chose un peu terrifiante !

J'assume l'adjectif que je viens d'employer. Voici donc des enfants déjà formatés à consommer un type de produit et pas un autre... et des parents qui ne cherchent même pas à leur ouvrir les yeux et l'esprit et montrer qu'il existe une autre littérature.

Oui, c'est terrifiant. Comme des enfants à qui on aurait proposé jusque-là que des pommes, qui n'auraient mangé que des pommes et refuseraient de goûter aux cerises, pêches, poires, abricots !

En extrapolant, comment ne pas songer que ces gosses sans curiosité sont quasiment formés, dès leur plus jeune âge, pour se laisser entraîner vers n'importe quel produit de masse vanté à longueur de journée sur les écrans, mais pas forcément le plus intéressant sur le plan éducatif.

Surtout comment ne pas se dire qu'un tel comportement les prépare à ne plus penser par eux-même donc se laisser aussi emporter vers quelque idéologie assenée...

Alors les pitchouns, je les excuse ! Leurs trentenaires de parents, j'ai plus de mal... je suis pratiquement certaine que ce sont les mêmes qui font la queue aux MacDo !

Terrifiant et triste ! Nivellement de la pensée, du goût. Heureusement, certains commencent à manger "locavores", ne leur reste plus qu'à devenir "livrevores"...

 

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Blog Ribambelle D'écritures

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  • En l'an 2000, j'ai décidé de changer de vie ! Disons, de me consacrer à ce que j'avais toujours rêvé de faire : écrire... Alors, depuis, j'écris... pour les grands et pour les petits !
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