Dimanche 20 mai :
En Corse, au-dessus d'Ajaccio, il y a le village des amis marseillais. Il y a quelques jours, nous leur avons téléphoné, à tout hasard. Coup de bol, ils sont là. Aussi, comme nous quittons ce matin Porto pour les environs de Porto Pollo, c'est-à-dire le golfe de Valinco, ou encore si ces deux noms ne vous disent rien, non loin de Propriano, nous allons donc faire un arrêt chez eux, à Carbuccia. Qui se situe (presque !) sur notre route.
Nous avons promis d'apporter le dessert, aussi petite halte, à mi-chemin, dans une belle boulangerie-pâtisserie de Cargèse. Et là, paf ! à nouveau, les souvenirs d'autres haltes, maritimes celles-ci, remontent à la surface. Le pittoresque petit port, situé en-contrebas du village et de ses deux églises face-à-face, nous interpelle :
"Tu te souviens ?"
Bien sûr que nous nous souvenons. Mais laissons-là les émotions. Des amis nous attendent et les amis, c'est très précieux. D'autant plus que cette amitié-ci ne date pas d'hier !
Carbuccia fait partie de la vallée de La Gravone. La commune, qui compte environ 300 habitants, a adhéré au parc naturel régional de Corse, dont elle est la « porte d’entrée », dans le cadre de la communauté de communes de la Haute-Vallée de la Gravone.
Le temps est mitigé... mais la maîtresse de maison prend le risque : nous mangerons dehors sur la terrasse. Tout de même, quelle météo pas vraiment de saison !
Au menu : charcuterie corse (forcément), poivrons rouges grillés, agneau rôti (évidemment du "pays")
Mais la météo pluvieuse n'a pas que des côtés négatifs. Le jardin touffu des amis n'a jamais été aussi vert ni aussi fleuri disent-ils.
Cependant, l'heure tourne... quel scoop ! Bref, cela signifie que nous devons reprendre notre automobile, et continuer la route vers notre prochaine destination. A présent, c'est l'auberge U Mulinu di Calzola qui nous attend.
Nous empruntons le chemin des écoliers... soit la route qui longe le bord de mer. Porticcio, la presqu'île d'Isolella, la plage de Portigliolo, la pointe de la Castagna... des noms synonymes, pour nous, de mouillages enchanteurs. L'Homme a le blues. Je préfère dire que nous avons vécu, ce qui n'est pas donné à tout le monde, des moment magiques dans ces lieux. Maintenant... c'est autre chose. Pas mieux, pas plus mal, autre.
Et nous voici devant le pont de Calzola. L'auberge, une grande bâtisse corse, ancien moulin entièrement retapé, est juste à côté du pont, en bordure du Taravo. Un torrent sauvage à qui il arrive, l'hiver, de sortir de son lit !
Le pont di Calzola au-dessus du Taravo et l'auberge U Mulinu di Calzola