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9 mai 2012 3 09 /05 /mai /2012 10:42

Dans cet exemplaire de la revue Filigranes, en l'occurrence le N°82, "il convient donc, avec panache ou non, de conjurer le destin. L'écriture nous propose ses services, ses ruses et ses langages" (éditorial Odette et Michel Neumayer).

Autant de textes, autant d'interprétations.

Après vous avoir livré hier une certaine vision : Si rien de radical n'advient... je vous propose aujourd'hui le regard de Jean-Jacques Maredi ( A Plan de Cuques ) qui raconte joliment un dimanche en Fili.

 

Les écrivantsPetit-seminaire-mars-2012-012.jpg

 

Ils arrivent au matin frais

L'air de rien dans l'air du dehors

Peu à peu tous venus d'ailleurs

Ils passent la porte un par un

Leur bonjour fleuri quelquefois

Du mimosa cueilli en route

Deux par deux comme pour les rimes

Comme les strophes d'un poème

En groupes de retardataires

Qui seront toujours bienvenus

En toute simplicité ils sont là

Mais chacun unique et si rare

Ils attablent leurs beaux sourires

Autour d'un grand cercle amical

Une lumière au coin de l'oeil

Un pli sérieux au coin des lèvres

Au bout de leurs stylos l'idée

Sur le silence encore blanc

Du papier déjà défloré

Avec des mots de joie prudente

Ou de lucides espérances

Au coeur même tellement chaud

De l'impalpable essentiel

Vital et précaire équilibre

Rendu encore plus précieux

Du risque même de se perdre.

 

Jean-Jacques Maredi

 

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8 mai 2012 2 08 /05 /mai /2012 14:36

"Si rien de radical n'advient", thème du N°82 de Filigranes www.ecriture-partagee.com s'inscrit en second dans la thématique plus large de l'année consacrée au Temps des Métamorphoses.

Après D'une forme l'autre voici donc ma vision "radicale" (dans la forme et dans le fond) de ces métamorphoses.

 

Dans l’ombre 7094186957_d2b3f4de05.jpg

 

 

Avant.

Après…

comme un songe blafard, une ligne brisée…

mais non,

seulement une ligne continue avec des pleins et des déliés.

Mais.

Des fois, les étoiles aussi tombent dans la nuit.

 

Ce matin-là, majestueux et indifférent, avec insistance, un vol d’oiseaux inconnus imprègne le ciel. Métallique et froid.

Comme

cette ville grise méconnue également où elle se dépasse fugitivement et à qui les hommes ont donné un nom de saint

qui résonne dans sa tête comme un voleur,

d’homme. Le sien.

Derrière les murs, les barbelés, les portes, les barreaux,

passé dans une autre dimension.

 

S’esquiver.

De la lugubre limaille.

Retrouver la vibrante légèreté des jours et des soirs qui se plissent en bruissant de rires d’enfants.

Vite. Retourner sur le manège et s’enliser dans les voix du groupe Abba ! Mais.

Nul n’a jamais remonté le temps ni les sentiments.

 

Singulière aventure traversée cœur renversé, tel un fragile éclat d’arc-en-ciel chu au cap des brumes opaques.

 

Ce matin-là, volubiles les visiteurs patientent devant le lourd portail.

L’heure traîne en longueur.

En elle les pensées voltigent telles des cerfs-volants voletants par dessus la distance impossible à franchir.

Pas d’issue.

Il sera de l’autre côté de la vitre de l’autre côté du monde de l’autre côté de la vie

loin des hautes montagnes meringuées, des roses trémières et des oursins de la mer violette.

 

Attendre leur futur le souffle volatil.

En attendant, toute honte bue, franchir le barrage, les couloirs, les regards.

« Demain », murmure le chemin.

 

Quelques mots, quelques riens.

Et elle s’en va, elle se souvient,

elle continue, elle vire volte.

 

 

Jeannine Anziani

  

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2 mai 2012 3 02 /05 /mai /2012 06:35

Ce vendredi 27 avril, j'étais à Châteaurenard.

Pour ceux qui ne connaîtraient la situation géographique de la petite ville, elle se situe près d'Avignon.

Sollicitée pour la journée par le pôle jeunesse, à la demande de Sylvie, animatrice d'ateliers d'écritures rencontrée il y a quelques temps lors d'un salon du livre à Barbentane Barbentane , il s'agissait d'animer des ateliers d'écritures slam pour quatre vingt enfants.Slam-a-CHateaurenard-003.jpg

Oui, enfin, tout de même pas les quatre vingt en même temps !

Les enfants de sept à quatorze ans se succédaient par groupe de vingt.

Les deux groupes du matin ont écrit sur "l'air", en référence au swing "L'air" (Du quotidien à voix haute - Éditions Manoirante) ; les groupes de l'après-midi sur "la terre", référence à "La terre" (Du quotidien à voix haute - Éditions Manoirante).

 

Les plus petits se mettaient par trois pour écrire un texte, dont je tirais un slam groupé. Les plus grands avaient le choix du texte groupé ou perso. Une demi-heure pour écrire, une demi-heure pour dire. C'était speed !

Slam-a-CHateaurenard-015.jpg

Ecrire, c'est bien mais le but du slam est aussi et surtout de dire. Donc dans la deuxième partie de l'atelier, les enfants (et certains accompagnateurs) se sont mis à slamer.

Slam-a-CHateaurenard-006.jpg

Le slam, même si je le sais, je reste encore étonnée, rassemble, fédère et met les enfants en joie. Pas de jugement de valeur mais au contraire une mise en avant de leurs valeurs.

Slam-a-CHateaurenard-001.jpg

Sylvie aide un enfant à lire son texte.

 

Si les ateliers d'écriture se déroulaient à l'intérieur, le moment du slam se passait à l'extérieur.

Slam-a-CHateaurenard-009.jpg

Et en fin d'après-midi, les ateliers terminés, les slams affichés, certains enfants sont longuement et attentivement venus les relire...

Slam-a-CHateaurenard-017.jpg

C'était une journée poétique et stimulante sous le signe du soleil sur le beau site du stade Pierre de Coubertin.

Un grand merci à Delphine (du Pôle Jeunesse) qui m'a reçu et à Sylvie qui m'a accompagné dans ces animations.

 

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28 avril 2012 6 28 /04 /avril /2012 13:36

N'ouvrez pas cette vidéo entre deux coups de téléphone, le lait qui déborde sur le feu, le petit dernier qui pleure ou les témoins de Jéhovah qui frappent a la porte. Prenez quelques minutes pour souffler...

Ce court-métrage est un petit chef-d’œuvre. Une sorte de nouvelle avec une chute surprenante à ne pas raconter !  

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25 avril 2012 3 25 /04 /avril /2012 18:26

Voici une belle histoire que j'ai reçu...

Un anthropologue a proposé un jeu aux enfants d'une tribu africaine. Il a posé un panier plein de fruits près d'un arbre et il a dit aux enfants que celui qui arriverait le premier remporterait les fruits sucrés.

Quand il leur a dit de courir, ils ont tous pris les mains les uns des autres et ont couru ensemble, puis ils se sont assis ensemble jouissant de leurs friandises.

Quand il leur demanda pourquoi ils avaient couru comme ça, alors que l'un d'eux aurait pu avoir tous les fruits pour lui seul, ils ont dit :
- UBUNTU !

UBUNTU dans la culture Xhosa signifie :

« Je suis parce que nous sommes. »

Enfants-africains.jpg

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24 avril 2012 2 24 /04 /avril /2012 11:29

Voter ! Certes voter... mais pour qui ? Probablement, vous qui lisez ce blog en ce moment précis avez-vous sur le sujet des convictions profondes. Et bien je vous le dis tout de go, moi ces élections me dépriment !

Qui peut m'enthousiasmer, me faire croire que réellement quelque chose va changer ? Aucun de ces deux bonimenteurs (beaux menteurs) restant en ligne, aucun des dix, la fois d'avant.

Parce que, le systéme à mon sens est faussé dès le départ sur l'autel des vanités.

Parce que ce pouvoir accordé à un Président est trop grand. Et la forme de pouvoir mise en place, forcément, va griser l'élu, le mettre à part, isolé, déconnecté des réalités de notre société, des problèmes de la vie , des gens comme vous et moi !

Comment croire encore à des promesses électorales alors que nous savons tous (même si nous nous efforçons de l'oublier) qu'un gouvernement qu'il soit de droite ou de gauche ne dispose que de moyens limités face à l'économie mondiale. Nous pouvons le déplorer, le fait n'en existe pas moins.

Et puis, entre nous, franchement, pour être arrivé là où ils en sont, tous ces hommes politiques, que de compromissions...  tout ce qu'il nous disent, et tout ce qu'ils nous cachent...

Comme nous sommes loin d'une véritable éthique...

 

"Etre irréprochable, ce n'est pas se conformer à une morale sociale mais être libéré de l'envie, de l'avidité, et de la recherche du pouvoir qui sont des causes d'inimitié.

La plupart d'entre nous se refusent à affronter les choses telles qu'elles sont. Le pouvoir sous n'importe quelle forme est un mal."

La révolution du Silence - Krishnamurti

 

Maintenant, dans quel programme trouverons-nous un jour ces mots ? En attendant méditer...

sur quelques vestiges dont les hommes politiques devraient s'inspirer. Car que reste-t-il des civilisations ? Quelles leçons ?

Les hommes passent...

Turquie-mars-2012-026.jpg

 

 

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15 avril 2012 7 15 /04 /avril /2012 13:40

Nasreddin-Hodja-003.jpg

 

Un désir

 

"Nasreddin Hodja possédait un taureau aux très longues cornes. Quand il le regardait, il avait toujours envie de s'assoir sur les cornes, mais la peur l'en empêchait.

Un jour, que l'animal dormait paisiblement, il s'assit, courageux, entre les cornes. Mais le taureau s'éveilla, se leva et projeta le pauvre Nasreddin à terre.

Ceux qui avaient vu la scène ne purent retenir leurs rires.

Faisant contre mauvaise fortune , bon coeur, il leur dit :

«Quelquefois il faut souffrir pour satisfaire un désir.»"

   

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13 avril 2012 5 13 /04 /avril /2012 16:27

Nasreddin Hodja est l'une des figures les plus célèbres et les plus aimées, non seulement en Turquie, mais aussi dans tout le Moyen Orient.

Il est né en 1208, à Horto, un village de la province de Sivrihisar. Son père était l'imam du village.

 

Par ses histoires et ses bons mots, authentiques ou imaginaires, Nasreddin Hodja est un personnage impérissable, caractéristique de l'humour turc.

 

Nasreddin-Hodja-002.jpg

 

Toi aussi tu as raison !

 

"Nasreddin Hodja était alors Kadi à Aksehir. Un homme vint se plaindre de quelqu'un. Après l'avoir écouté, Nasreddin dit :

- Tu as raison.

L'autre arriva ensuite, qui lui raconta l'histoire à sa façon, et demanda :

- N'ai-je pas raison .

- Si, toi aussi tu as raison.

Sa femme, qui avait tout entendu lui reprocha :

- Quelle est cette justice ? Un Kadi qui donne raison à l'un  et à l'autre ?

Après avoir réfléchi un isntant, Nasreddin répondit :

- Femme, toi aussi tu as raison !"

 

 

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11 avril 2012 3 11 /04 /avril /2012 12:50

3259904327_6973a26c5c.jpgLe café turc, selon les lieux où vous allez le commander, ce sera un régal ou... un breuvage quasi imbuvable !

Nous avons eu droit aux deux cas durant notre séjour en Turquie !

 

L'idéal, si l'on boire un BON café turc... est de le faire soi-même !

 

 

 

Ingrédients ( pour 4  tasses) : 

4 cuillères à café de café finement moulu (spécial café turc)

1 tasse à café de sucre en poudre (ou + ou - selon ses goûts)

4 petites tasses d'eau froide

 

Dans une petite casserole à défaut de l'ustensile typique, verser l'eau puis ajouter le sucre et le café. Mettre à feu moyen et surtout ne pas remuer ! Une mousse va peu à peu se former sur le dessus.

Le café est prêt dès que l'ébullition commence. Eteindre le feu sans laisser bouillir et verser de suite dans les tasses en répartissant la mousse.

Attendre que le marc de café se dépose au fond de la tasse avant de boire.

 

* Histoire racontée par Mehmet :

 

Dans les temps anciens... des mariages arrangés, quand un jeune-homme venait faire sa demande officielle à la famille de sa promise, la tradition exigeait que la jeune-fille en question offre une tasse de café au futur fiancé.

Mais elle avait (en théorie...) le droit de refuser. Dans ce cas, la jeune-fille mettait du piment dans le café !

Le garçon savait ainsi que son offre était refusée ! Mais si le café était bon, alors... tous les espoirs étaient permis !

 

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10 avril 2012 2 10 /04 /avril /2012 09:24

Agip 001Ici, dans le quartier, probablement que nous ne pourrons jamais oublié l'homme.  

D'autres, lecteurs (assidus !) de ce blog se souviennent peut-être d'articles consacrés à la mémoire d'Eric Aullen Un an déjà... .

Je voudrais vous reparler de l'affaire aujourd'hui.

 

Pour mémoire, le 15 décembre 2008, Eric Aullen avait été abattu, d'une balle dans le dos... lors du braquage de sa station-service. 

 

Le procès de ses deux assassins, retrouvés et arrêtés, s'est déroulé à Aix-en-Provence le vendredi 16 mars, jour de notre retour de Turquie. Impossible donc d'y assister.  Nous regrettons sincèrement, avec mon époux, de n'avoir pu ce jour-là témoigner notre soutien à l'épouse d'Eric, Danièle Mardi 8 mars 2011 : journée internationale de la femme .

 

Hier, dans La Provence, un article mentionnait que le tueur faisait appel de la sentence le condamnant à 30 ans de réclusion criminelle. Je ne suis pas étonnée.

Toute l'attitude de cette personne qui ne mérite pas le titre "d'homme" va dans ce sens : "je suis innocent ! On va relancer l'enquête. Avec tous les témoignages qu'il y a eu contre moi... tous ces faux témoins, on va vous retrouver !"avait  éructé José Caveda, le tueur, franchement menaçant, quelques instants après avoir entendu sa condamnation.

Faire appel de la sentence, c'est ne pas reconnaître son action criminelle, de refuser de voir la réalité, de mesurer les conséquences de son acte.

Toutes choses dont cette "personne" n'est pas capable...

 

Danièle Aullen a ouvert un blog : www.hhtp://ericaullen.canalblog.com

 

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Blog Ribambelle D'écritures

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  • : Ecritures, lectures, autres slams et divagations par Jeannine Anziani alias Philomène Et tous mes albums et autres livres publiés
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  • En l'an 2000, j'ai décidé de changer de vie ! Disons, de me consacrer à ce que j'avais toujours rêvé de faire : écrire... Alors, depuis, j'écris... pour les grands et pour les petits !
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